Mélenchon en guerre contre le PS pour accéder au second tour

Publié à 20h54, le 08 avril 2012 , Modifié à 14h08, le 09 avril 2012

Mélenchon en guerre contre le PS pour accéder au second tour
Jean-Luc Mélenchon (Reuters)

Jean-Luc Mélenchon veut sa place au second tour. Et pour cela, plus question de taper uniquement sur Nicolas Sarkozy : le 8 avril sur BFM TV et RMC, les socialistes en ont pris pour leur grade.

Florilège d’attaques pour bien marquer sa différence.

  1. Les socialistes, "sectaires comme pas un"

    Sur bfmtv.com

    Pas question de parler d’alliance : Jean-Luc Mélenchon espère créer une "grosse surprise" au premier tour. Et pour cela il doit garder son image de candidat indépendant et non celle de simple réserve de voix pour François Hollande. Sur BFM TV et RMC ce 8 avril, il attaque.

    Le premier coup se glisse entre les lignes, alors qu’il est interrogé sur ses supposées "mauvaises relations" avec François Hollande :

    Moi je ne connais pas François Hollande, nous avons dû dîner deux fois dans notre vie ensemble. Nous étions présents dans une salle pendant 15 ans au bureau national. J’exposais mes thèses, je faisais partie de la minorité compte tenu du fait que tous les votes étaient truqués. Lui et moi, nous nous accrochions sur de la politique mais il n’y a aucun différend personnel.

    Deuxième attaque sur la volonté de François Hollande de "rassembler" au second tour. Mélenchon le fait alors passer pour un opportuniste, coupable de vouloir allier tout à la fois le centre et l’extrême-gauche :

    J’ai expliqué depuis des mois qu’on ne pouvait pas avoir les deux choses en même temps : la politique de la ligne de gauche et celle de Monsieur Bayrou. Au moins qu’il ait du respect pour Monsieur Bayrou s’il n’en a pas pour moi ! Monsieur Bayrou écrit dans son programme le contraire de tout ce que je dis. Quand François Hollande arrive et dit "Ah ben moi je vais rassembler  tout le monde", y aille qui a envie mais pas moi !

    Dernier assaut pour bien montrer son indépendance :

    Les socialistes, comme ils sont incapables d’imaginer autre chose que des combines, se disent: "Tous ces gens [les membres du Front de gauche ndlr] veulent des places, des postes". Ils ne comprennent pas que nous ne leur demandons rien, absolument rien. Rien du tout. (…) Je vous dis : les communistes n’iront pas au gouvernement.

    Enfin, sans prendre en compte la main tendue par Benoit Hamon le matin même dans Dimanche Plus, Jean-Luc Mélenchon raille le "sectarisme" des socialistes :

    Nous avons demandé aux socialistes de s’accorder avec eux dans les circonscriptions où on risquait de ne plus avoir de candidat de gauche du fait du FN. Ils ont répondu que non, ils sont sectaires comme pas un. 

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