Michel Sapin accuse une partie de l'UMP "d'injurier la démocratie" et de reprendre "des propos factieux"

Publié à 09h38, le 30 janvier 2014 , Modifié à 09h50, le 30 janvier 2014

Michel Sapin accuse une partie de l'UMP "d'injurier la démocratie" et de reprendre "des propos factieux"
Michel Sapin sur BFMTV le 30 janvier 2014 (image BFMTV).

"Une partie de la classe politique de droite n'accepte pas l'alternance." Invité de BFMTV ce 30 janvier, Michel Sapin, dont Jean-François Copé a demandé la démission après la publication des derniers chiffres du chômage, s'en prend à "une partie de l'UMP" qui n'accepte toujours par, selon lui, la présence d'un homme de gauche à la tête de l'Etat :

Une partie de la classe politique de droite  – je dis bien une partie car je n’aime pas les globalisations, je ne veux jamais faire un procès d’intention global (…) – mais à droite, et monsieur Copé fait partie de ceux-là bien évidemment, il y en a qui n’acceptent pas par principe qu’il puisse y en avoir d’autres qu’eux même au pouvoir.

Ils n’acceptent pas qu’il y ait une vraie alternance.

Poursuivant qon idée, le ministre du Travail va alors dénoncer un "raisonnement anti-républicain" qui rapprocherait cette partie de l'UMP avec "les factieux" qui ont défilé dans la rue dimanche 26 janvier contre François Hollande lors du "jour de colère" :

C’est un raisonnement  qui, dans le contexte d’aujourd’hui, fait le pont, même involontaire, avec ceux qui défilent dans la rue comme dimanche dernier avec les pires slogans, les pires références aux pires mauvais principesqui ont pu animer les sociétés diverses au cours de ce siècle ou le siècle dernier.

Quand on est dans le racisme et l’antisémitismeavec "dégage ! dégage !", c’est quoi "dégage" ?

Ca veut dire "on ne veut pas te voir bien que tu aies été élu !".

Eh bien il faut quand même que la droite fasse attention.

Michel Sapin revient alors sur l'interpellation du député UMP Guillaume Larrivé lors des questions au gouvernement du 28 janvier. Le jeune parlementaire avait accusé François Hollande d'avoir été élu "par défaut, sur un seul programme antisarkozyste" et avait été vivement applaudi par une partie de la droite.

Le ministre estime que ces propos tenus par un député sont des "propos factieux tenus avant la dernière guerre par des ligues factieuses" :

Il y a avant-hier un député de droite, qui appartient à cette droite dite forte [précision : Guillaume Larrivé n'appartient pas à la droite forte, ndlr], qui est très faible au point de vue démocratique, qui s’est levé et qui a dit "vous êtes là par défaut, par effraction"… mais qu’est-ce que c’est que ça ?

Ce n’est pas nous qui sommes injuriés, ce sont les Français, c’est la démocratie qui est injuriée, c'est la République qui est injuriée.

Ca vaut une réaction de tous, de droite comme de gauche, pour faire en sorte que les propos factieux restent entre les lèvres des factieux.

C’est les mêmes qui étaient utilisés avant la dernière guerre par des ligues factieuses, il faut qu’ils s’en souviennent et qu’ils y fassent attention.

Lors d'une autre séance de questions au gouvernement, le 29 janvier, Michel Sapin et Alain Vidalies avaient également accusé certains députés de droite d'aller "puiser dans les pires ragots de l'extrême droite" pour interpeller le gouvernement.

Du rab sur le Lab

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