Jean-Luc Mélenchon est bel et bien entré en campagne, dimanche 5 juin, avec un grand raout place Stalingrad à Paris. Celui qui a déjà concouru à la présidentielle en 2012 débute la campagne pour 2017 plus haut que jamais dans les sondages, au point de talonner un certain… François Hollande au premier tour. François Hollande qui, aujourd’hui, serait éliminé du second tour selon tous les cas de figure.
Pourtant, dans le camp du chef de l’Etat, on ne s’inquiète pas trop ou on fait mine de. Le danger, pour François Hollande (s’il est candidat à sa succession), ce n’est pas tant l’eurodéputé Front de gauche que la dispersion des candidatures à gauche, disent ses soutiens.
Ainsi Michel Sapin confie-t-il au Figaro de ce lundi 6 juin que François Hollande ne craint pas Jean-Luc Mélenchon. Le ministre des Finances, proche parmi les proches du chef de l’Etat, assure ainsi, sûr de lui dans les colonnes du quotidien :
"Non, Hollande n’a pas peur de Mélenchon !
"
Il ajoute aussitôt le pourquoi d'une telle *sérénité* face à Jean-Luc Mélenchon :
"Ce qu’il faut redouter et combattre, c’est l’éparpillement à gauche.
"
Un écueil qui ne semble pouvoir être évité qu'à la condition d'une primaire dont les contours, à gauche, sont encore plus que flous.
Toujours est-il que les dernières élections partielles, départementale et législative, dimanche 5 juin, ont encore prouvé que le PS esseulé ne pouvait s'en sortir. Divisée, la gauche est éliminée dès le premier tour dans l’Ain au profit d’un duel LR-FN . Dans la Sarthe, le PS, seul, est arrivé en deuxième position, derrière une coalition entre EELV et le PCF.