AH BON ? - Avant que François Hollande ne rencontre Angela Merkel , mercredi 25 novembre, les ministres de l’Economie français et allemand Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel ont proposé de créer un fonds de 10 milliards d’euros pour la sécurité et les réfugiés .
Interrogé sur ce fonds, ce jeudi 26 novembre sur BFM TV-RMC, le ministre des Finances Michel Sapin n’a pas caché son étonnement face à ce qu’il qualifie "d’initiative individuelle". Une initiative qui ne lui a visiblement pas plu. Il explique ainsi ne pas "être capable" de dire "de quoi il s’agit" :
"Ça (en quoi consiste ce fonds, ndlr) vous leur demanderez à eux parce que je ne suis pas capable de dire de quoi il s’agit. C’est comme ça. Il peut y avoir des initiatives individuelles pleines d’intelligence mais qui ne sont pas forcément partagées collectivement.
"
Et de poursuivre, appelant l’iconoclaste et adepte de la déclaration polémique à jouer plus collectif :
"Simplement dans une période comme celle que nous connaissons, les initiatives individuelles aussi intelligentes soient-elles, on doit les laisser de côté. On doit agir tous ensemble.
"
Dépassant leurs attributions habituelles, les ministres de l'Economie français et allemand ont ainsi appelé dans une lettre publiée mercredi à une plus grande coordination des deux pays sur la sécurité et l'arrivée de réfugiés, via un fonds qui serait doté de 10 milliards d'euros. Dans cette lettre adressée au président français et à la chancelière allemande, Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel s'inquiètent de voir les deux pays s'engager sur "des chemins divergents", l'un étant encore sous le coup des attentats à Paris tandis que l'autre va accueillir en une année près d'un million de réfugiés sur son territoire.
L'idée, annoncée mardi par les deux ministres lors d'un déplacement de M. Macron à Berlin, est de créer un fonds doté de 10 milliards d'euros sur trois ans, qui agirait dans trois domaines: le contrôle des frontières extérieures, la sécurité (partage de renseignements, coopération policière) et la gestion de l'arrivée des réfugiés. L’entourage d’Emmanuel Macron soulignait toutefois à l’AFP que ce chiffre de 10 milliards n'était "pas un totem", et que ce fonds, franco-allemand au départ, serait ouvert à tout Etat européen désireux de participer.
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