La ministre déléguée aux personnes âgées entre dans la polémique des événements du Trocadéro à Paris. Ce mardi 14 mai, Michèle Delaunay voit dans les violences qui ont entouré la célébration du titre parisien un argument pour critiquer le "foot business" et le projet de grand stade à Bordeaux.
Sur Twitter, elle estime qu'avec cette future infrastructure, la capitale girondine aura "aussi (ses) vrais bons hulligans" :
Avec le #GrandStade de Bordeaux, ns aurons ns aussi nos vrais bons hulligans. Ce n'est qu'une des raisons de mon opposition au foot business
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 14 mai 2013
Un tweet lâché trop vite ? Non, dans les minutes qui suivent, la ministre maintient et explicite sa pensée. Michèle Delaunay explique que c'est le "foot business" qu'elle attaque :
@phfortin Favorable au foot business ? aux achats des clubs ? aux matchs truqués ? ..
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 14 mai 2013
@annehonimus Le footbusiness est générateur de tous les débordements
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 14 mai 2013
C'est aussi l'occasion d'attaquer un des projets de son adversaire au niveau local : Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a relancé l'idée d'un nouveau stade à Bordeaux lors du conseil municipal du 27 avril 2009 :
Ceci m’amène à dire que le moment est sans doute venu aujourd’hui de reprendre l’initiative pour essayer de doter notre équipe d’un stade qui soit à la mesure de ces performances.
Lors de la campagne de l'élection législative à Bordeaux, Michèle Delaunay a attaqué à plusieurs reprises ce projet. "Ce projet est inutile, irrespectueux des besoins des Bordelais et oublieux de la dette de la France", avait-elle déclaré.
Sans parler de hooligans à l'époque, la ministre, qui était alors députée, s'en prenait déjà au "foot spectacle" :
Après la construction d’un pont pharaonique au regard de la maigreur de ses dessertes, ce pari sur le « pain et les jeux » du foot-spectacle, a davantage chaque jour un douloureux parfum de décadence.