Ne votez pas Hollande, sinon la France se retrouvera dans l'état actuel de la Grèce ou de l'Espagne ! C'est en substance la ligne d'attaque de Nicolas Sarkozy ces derniers jours. En cas de victoire socialiste, le candidat de l'UMP promet les pires conséquences économiques pour le pays.
Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse le nouvel axe central de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Joue-la comme De Gaulle
Le 4 novembre 1965, le général de Gaulle annonçait sa candidature pour un second mandat présidentiel. Il prononça notamment les paroles suivantes :
Que l'adhésion franche et massive des citoyens m'engage à rester en fonctions, l'avenir de la République nouvelle sera décidément assuré. Sinon personne ne peut douter qu'elle s'écroulera et que la France devra subir – mais cette fois sans recours possible – une confusion de l'Etat encore plus désastreuse que celle qu'elle connut autrefois.
L'allocution fut aussitôt résumée par une formule, passée dans l'histoire : "Moi ou le chaos !".
Dans la dernière phase de la campagne pour le 1er tour, Nicolas Sarkozy s'inspire de cette rhétorique, dans nombre de ses discours et, par exemple, dans son entretien au JDD :
Les Français n'ont pas envie de connaître le sort de la Grèce ou de vivre les mêmes difficultés que l'Espagne.
Il est vital …(d')éviter de nous retrouver dans la situation de certains de nos voisins, comme la Grèce ou l'Espagne.
55% des Français votèrent contre de Gaulle au premier tour, et 55% des Français pour lui au second. Mais Sarkozy est-il de Gaulle ?