Montebourg contre Moscovici: le vrai couac

Publié à 12h42, le 02 septembre 2012 , Modifié à 12h48, le 02 septembre 2012

Montebourg contre Moscovici: le vrai couac
Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici en juillet 2008 (Reuters)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur les disputes entre membres du gouvernement. "Les ministres doivent apprendre", explique-t-il.

  1. Couac et pas couac

    La plupart des trente-neuf ministres du gouvernement Ayrault, l'intéressé compris, n'ont aucune expérience gouvernementale.

    Ils doivent donc apprendre dans leur expression publique quelle liberté leur est laissée, quelle contrainte leur est imposée.

    Les médias ont tendance à voir un "couac" dans toute expression d'un désaccord public. Il n'en est rien, et dans toutes les démocraties un peu développées, les ministres expriment des désaccords

    La ligne rouge est assez simple à tracer : avant qu'une décision soit tranchée, chaque ministre concerné peut légitimement exprimer sa préférence. Après, chacun doit défendre l'arbitrage, ou, à tout le moins, se taire

    Application :

    Lorsque le ministre du Budget souhaite revenir sur la publicité le soir à France télévisions, il a raison, car il défend l'amélioration des finances publiques. Et lorsque la ministre de la Culture et de la Communication s'y oppose, elle a raison, car elle défend la spécificité du service public. Matignon a tranché en sa faveur, fin du débat.

    Aucun couac

    En revanche lorsque le ministre du Redressement productif critique vertement l'attribution à la banque Lazard d'un mandat pour la forme que devrait pendre la nouvelle Banque publique d'investissement, il attaque une décision déjà prise.

    Vrai couac

     
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