Municipales 2014 : Alain Carignon fait savoir qu'il a "très envie de Grenoble"

Publié à 16h49, le 16 février 2013 , Modifié à 16h56, le 16 février 2013

Municipales 2014 : Alain Carignon fait savoir qu'il a "très envie de Grenoble"
Alain Carignon en 2006 (Maxppp)

COME BACK - Alain Carignon a "très envie de Grenoble". Ce 16 février dans le Dauphiné Libéré [article payant], celui qui fut maire de Grenoble entre 1983 et 1995 avant d'être condamné à cinq ans de prison, celui qui raconte également bien volontiers ses diners avec Nicolas Sarkozy, explique qu'il est très tenté par une participation à la primaire UMP dans la commune.

Une "envie" prononcée à plusieurs reprises dans des réunions publiques :

J’ai dit que je pourrais me présenter à ces primaires, que cela me passionnerait de participer à la bataille des municipales. (...)

Ma décision n’est pas encore prise, même si j’ai très envie de Grenoble. Oui, mon désir est très fort, car je vois les choses, je ressens les besoins de cette ville.

Un retour qui ne serait pas anodin pour la droite iséroise. Comme le raconte cet article du Monde, cela fait bientôt vingt ans que l'influence d'Alain Carignon structure les divisions de la droite locale. Sans que lui n'ait retrouvé de mandat.

L'homme a débuté à Grenoble en 1983 en prenant la mairie puis est devenu député de l'Isère en 1986. Une carrière politique poursuivie la même année comme ministre délégué chargé de l'Environnement dans le gouvernement de Jacques Chirac puis comme ministre de la Communication sous Edouard Balladur.

Un parcours arrêté net en 1995 après une condamnation (confirmée en appel) à cinq ans de prison, dont un an avec suris, et à cinq ans d'inéligibilité pour corruption, abus de biens sociaux et subornation de témoins. Il y passera 29 mois, un record pour un homme politique français.

Son retour en terres iséroises en 2003 est mal vécu par l'UMP locale, même s'il parvient à reprendre la tête de la fédération dans des conditions contestées. En 2007, même fronde contre sa candidature aux législatives qu'il perdra, contre Geneviève Fioraso, actuelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. L'ancien maire, député et ministre est toujours bien là et autour de lui se développe une guerre opposant les pro et les anti-Carignon.

Désormais, c'est un proche, Jean-Claude Peyrin, qui dirige la fédération du 38 et Alain Carignon s'inquiète moins de ses relations avec l'UMP locale. "L'UMP 38 vous veut-elle ?", lui demande le Dauphiné Libéré. Confiant, il répond :

Oui, je pense que oui.

Vous savez, les choses se sont apaisées grâce au travail de son président Jean-Claude Peyrin et de son chargé de mission Julien Polat. Aujourd’hui, la famille de l’UMP est rassemblée en Isère.

Les prétendants UMP à cette primaire grenobloises ne sont pas encore connus. Alain Carignon quant à lui dit qu'il sera présent "quel que soit le candidat que la droite choisira".

Du rab sur le Lab

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