"L'aspect composite du centre ne doit pas déboucher sur des parachutages". Dans une lettre adressée à Jean-Louis Borloo, le sénateur UDI de Paris et président du groupe Nouveau centre au Conseil de Paris Yves Pozzo di Borgo met en garde contre "les petits arrangements d'écuries centristes voire les passe-droits familiaux". Dans son viseur, l'épouse du député UDI Yves Jégo, explique 20 minutes.
Cette dernière, Ann-Katryn Jégo, encore non élue, pourrait prendre la place de Valérie Sachs sur la liste du 16e arrondissement, menée par Claude Goasguen, dans le cadre d'une union UDI-UMP encore non finalisée pour les municipales. Yves Pozzo di Borgo plaide quant à lui pour des candidats "très implantés localement".
Dans sa lettre, le sénateur écrit :
Je tiens (…) à attirer ton attention sur la nécessité de mettre en garde nos négociateurs UDI pour Paris (qui ne sont, pour la première fois dans l’histoire de nos scrutins municipaux, pas des élus parisiens) contre une dérive "politicienne" et partisane de ces discussions. (...)
Je n’accepterai donc pas, et je le ferai savoir publiquement, que des compétences acquises durant les dernières mandatures et des candidats fortement implantées dans leurs quartiers soient sacrifiées sur l’autel des petits arrangements d’écuries centristes voire sur celui de passe-droits familiaux.
Son entourage fait les sous-titres pour 20 minutes : "c'est un peu fort qu'il [Yves Jégo] place sa famille alors qu'il est élu en Seine-et-Marne".
La principale concernée n'apprécie pas du tout l'étiquette de "femme de" qui aurait été parachutée et explique vouloir se présenter dans le 16e car elle y habite. Yves Jégo précise quant à lui qu'elle a été "collaboratrice d'Alain Juppé pendant quatre ans".
La nomination d'Ann-Katrin Jégo comme déléguée départementale de l'UDI à Paris fin juin avait déjà fait grincer quelques dents dans le parti.