Najat Vallaud-Belkacem veut lutter contre les horaires de travail décalés. Invitée de BFMTV et RMC ce 15 novembre, la ministre des Droits des femmes a affirmé sa volonté de réorganiser certains horaires de travail pour éviter les débuts trop matinaux ou les sorties trop tardives.
La ministre a d'abord rappelé que ce sont en majorité les femmes qui les subissent puis a proposé :
Cette journée en miettes, nous n’en voulons plus. Je suis, moi ministre des Droits des femmes en train de travailler résolument sur ce sujet.
Nous pouvons collectivement nous organiser. Les donneurs d’ordre, pour la propreté par exemple, sont souvent les collectivités locales. Eh bien les collectivités locales vont être exemplaires en faisant en sorte que, plutôt que de faire venir les agents de propreté à cinq ou six heures du matin, on les fasse venir à des horaires de bureau.
Et on organise l'activité de la journée pour que la présence des agents de propreté soit conciliable avec celle des employés.
La ministre ajoute qu'elle se rendra le 16 novembre à Ouistreham - ville au coeur de l'enquête de la journaliste de Florence Aubenas [Le Quai de Ouistreham] sur la vie de ces employés qui enchainent les petits boulots et les temps partiels :
Je serai à Ouistreham avec les professionnels de la propreté, du commerce, de la grande distribution pour voir comment nous pouvons progresser, notamment sur la question des horaires.
Najat Vallaud Belkacem souhaite également améliorer l'accès aux droits sociaux pour les employés "à très petits temps partiels" et "rémunérer davantage leurs heures complémentaires", l'équivalent des heures supplémentaires pour le temps partiel. "Des sujets qui aboutiront d'ici le mois de mars", selon la ministre.
Ce 15 novembre, une manifestation a eu lieu à Paris contre l'ouverture illégale des commerces le dimanche et pour récalmer l'encadrement des ouvertures nocturnes. Elle a rassemblé une centaine de personnes devant les grands magasins.