Nice : pour le sarkozyste Bruno Beschizza, les polémiques "écornent tout le monde"

Publié à 07h59, le 26 juillet 2016 , Modifié à 11h02, le 26 juillet 2016

Nice : pour le sarkozyste Bruno Beschizza, les polémiques "écornent tout le monde"
Bruno Beschizza © DOMINIQUE FAGET / AFP

Certains le soutiennent ardemment, d'autres dénoncent son "indécence". Depuis l'attentat de Nice le 14 juillet, c'est Christian Estrosi qui tient le haut de l'affiche politique, occupant l'espace médiatique et relançant presque chaque jour la polémique qui l'oppose à Bernard Cazeneuve et au gouvernement. Mais même chez LR, et y compris dans le camp sarkozyste qui est le sien, le président de PACA s'attire quelques critiques.

Dans Le Parisien mardi 26 juillet, c'est Bruno Beschizza qui indique ainsi, certes avec diplomatie, que les polémiques en cours sur le dispositif de sécurité mis en place sur la Promenade des Anglais le jour de l'attentat rejaillissent sur toute la classe politique, et pas forcément en bien. Il dit :

 

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Elles écornent finalement tout le monde

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Cela reste soft, mais c'est dit. Confirmant cette citation auprès du Lab, le cabinet du maire d'Aulnay-sous-Bois précise toutefois que ce dernier (contrairement à ce que nous avions écrit dans un premier temps) est "complètement solidaire de Christian Estrosi", engagé dans une lutte quotidienne par voie de presse avec le gouvernement. "Les polémiques égratignent aussi bien notre camp que le gouvernement", dit-on ainsi. Dans un communiqué publié le 24 juillet, Bruno Beschizza soutenait d'ailleurs clairement le président de la région PACA. Les polémiques "écornent" donc "tout le monde" dans la classe politique, mais les propos de Christian Estrosi semblent y faire exception... 

D'autres cadres de LR continuent d'ailleurs de soutenir l'ancien ministre de l'Industrie dans cette voie. C'est le cas de Valérie Debord, porte-parole du parti. Dans les colonnes du Parisien également, l'élue régionale d'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine justifie ainsi la colère de son collègue :

 

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Nous parlons d'un homme qui, en quelques minutes, a vu une dizaine de corps à terre, sa vie a été bouleversée.

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C'est donc l'émotion légitime devant cette scène d'horreur qui rend compréhensible l'attitude de Christian Estrosi. Soit exactement le même argument mis en avant par Éric Ciotti pour expliquer qu'il faudrait voir à ne pas trop respecter l'État de droit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

[Edit 10h50 : ajout propos cabinet Eschizza et modification du titre, initialement "Nice : pour le sarkozyste Bruno Beschizza, les polémiques initiées par Estrosi 'écornent tout le monde'".]





[BONUS TRACK] J'pète les plombs

Dans cet article du Parisien, on apprend également que le soir du 14 juillet à Nice, le premier adjoint de la ville en charge de la Sécurité (entre autres nombreuses délégations) a "pété les plombs", après avoir été "tenu à l'écart d'une réunion entre Bernard Cazeneuve et ses services", selon le quotidien. Un témoin raconte ainsi :

 

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Ce soir-là, il a pété les plombs. C'est Éric Ciotti qui a dû le ramener à la raison.

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Du rab sur le Lab

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