On n’arrive même pas à faire semblant de jouer la surprise. Oui, le jeudi 1er juin, Emmanuel Macron s’est exprimé en anglais. Oui, il l’a fait depuis le palais de l’Elysée. En même temps, le président, qui parle anglais couramment, souhaitait adresser un message au monde, et notamment aux Américains.
En fait, Emmanuel Macron, en réaction à la décision de son homologue américain Donald Trump de quitter l’accord de Paris sur le climat, a prononcé tout un discours. D’abord en français, puis, le même en anglais. Mais ça a suffi pour que Nicolas Bay crie à la haute trahison. Le secrétaire général du Front national, au micro de Sud Radio/Public Sénat ce vendredi 2 juin matin, a lancé :
"Il y a quelque chose de choquant dans l'attitude d'Emmanuel Macron de s'exprimer en anglais depuis l'Elysée. On est en pleine ingérence et en pleine leçon de morale.
"
.@NicolasBayfn : "Il y a quelque chose de choquant dans l'attitude d'E. Macron de s'exprimer en anglais depuis l'Elysée" #Tdinfospic.twitter.com/ieWsUrVIi9
— Public Sénat (@publicsenat) 2 juin 2017
Déjà jeudi soir, le député LR des Alpes-Maritimes Lionnel Luca dénonçait un "appel à la résistance dans la langue du capitalisme US" et reprochait au président d’avoir "déjà capitulé sur la francophonie".
EM lance un appel à la résistance dans la langue du capitalisme us auquel il s'oppose en ayant déjà capitulé sur la francophonie!
— Lionnel Luca (@lionnelluca06) 1 juin 2017
Ce n’est pas la première fois que ce *shocking Macron* s’exprime en anglais et que la droite et l’extrême droite en sont outrés. En janvier, celui qui était alors le favori de la présidentielle se déplaçait à Berlin pour y donner une conférence en anglais. Et Marine Le Pen de tweeter : "Pauvre France !".
Florian Philippot y voyait pour sa part une preuve qu’Emmanuel Macron "n’a aucun respect pour notre langue et qu’il ne croit pas en la France", osant un "#SOSFrancophonie". Sinon, comme disait Napoléon, "celui qui parle deux langues vaut deux hommes". Encore un qui capitule sur la francophonie.