A QUI PERD GAGNE - Persuadé d’avoir fait "le geste historique" , comme il l’a confié à Marianne le 6 septembre, en s’alliant avec Marine Le Pen à l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan a pris un risque, lui qui répétait qu’il ne rallierait jamais ô grand jamais la présidente du FN (A lire : ces archives très gênantes pour Nicolas Dupont-Aignan maintenant qu’il a rallié Marine Le Pen ) Un risque pas forcément payant puisqu’une grande partie des cadres de Debout la France, son parti, l’ont quitté à la suite de ce choix.
Ce choix devait alors l’amener à Matignon pour devenir Premier ministre de Marine Le Pen en cas d’élection de la candidate d’extrême-droite. Y croyait-il, lui a demandé Marianne ? La réponse, négative, fuse :
"Non…
"
Tel Manuel Valls qui s’est présenté à la primaire de la Belle Alliance Populaire en sachant, assure-t-il a posteriori, qu’il ne deviendrait pas Président en 2017, Nicolas Dupont-Aignan a donc rallié Marine Le Pen en ne croyant pas en sa victoire élyséenne. Mais, appuie-t-il, il visait déjà le coup d’après.
Visionnaire ou pas, "NDA" estime qu’il a de ce fait "pris date face à Macron". Et d’assurer qu’il a réussi son coup malgré l’échec de la candidate FN :
"C’est mon baptême du feu. Je n’avais pas pris assez de coups, j’étais un personnage un peu lisse. Maintenant, j’ai prouvé à mon électorat que je portais réellement le combat contre le système.
"
Un électorat visiblement plus déboussolé qu’autre chose puisqu’il a été proche de perdre son siège de député dans son fief de Yerres.