Nicolas Sarkozy : "Ce n'est plus Marine Le Pen qui est diabolisée, c'est moi"

Publié à 16h19, le 25 juin 2015 , Modifié à 17h22, le 25 juin 2015

Nicolas Sarkozy : "Ce n'est plus Marine Le Pen qui est diabolisée, c'est moi"
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

DIABOLISATION - Ses sorties fracassantes - ici sur les migrants comparés à une fuite d'eau, là sur Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem - lui valent régulièrement critiques, réprobations et procès en xénophobie. Lui assume ces transgressions, considérant que "pour gagner [en politique], il faut dire aux Français ce qu'ils désirent entendre". Il n'est d'ailleurs pas peu fier d'être devenu une cible en raison de ce goût pour la formule (et l'idée) choc.

D'après Challenges, jeudi 25 juin, Nicolas Sarkozy se "réjouit" d'avoir détrôné l'une des têtes d'affiche en la matière : la présidente du Front national. Cité par l'hebdomadaire, le président de Les Républicains dit :

 

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Ce n'est plus Marine Le Pen qui est diabolisée, c'est moi. Il ne faut pas faire de politique si, quand on entre dans une salle, on ne provoque pas un frisson, si on n'est pas capable de se faire applaudir.

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Au-delà d'un goût prononcé pour le politiquement incorrect, l'ancien chef de l'État voit surtout là un bénéfice politique. Qu'il espère bien concrétiser lors de la primaire de 2016 - pour laquelle il n'a toujours pas officialisé sa candidature.

Toujours à Challenges, Nicolas Sarkozy explique :

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Ils croient que tous ceux qui vont venir voter sont des centristes, mais il y aura aussi beaucoup de gens qui en ont marre et qui ont voté FN !

 

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Alors évidemment, il faut bien que quelqu'un récupère leurs voix. Et ce quelqu'un ne sera sûrement pas Alain Juppé qui, au contraire, a construit tout son discours sur sa proximité avec le centre...

>> À relire : Nicolas Sarkozy mise sur une primaire ouverte… à la droite de Les Républicains

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