Nicolas Sarkozy commence son autocritique en vue de 2017

Publié à 22h54, le 30 janvier 2014 , Modifié à 22h58, le 30 janvier 2014

Nicolas Sarkozy commence son autocritique en vue de 2017
Nicolas Sarkozy (Reuters)

MULETA - Nom féminin espagnol employé lors d'une corrida pour désigner ce tissu rouge fixé sur un bâtonnet dont se sert le matador pour fatiguer le taureau avant de lui porter l'estocade. Et mot employé ce jeudi 30 janvier par Nicolas Sarkozy reconnaissant avoir été trop "anguleux" et assurant aux journalistes que "il y a un moment où la muleta doit être rangée".

 

Parmi les journalistes accompagnant Nicolas Sarkozy dans le train pour Châtelaillon-plage, LeJDD.fr a pu recueillir des confidences ressemblant à un début de mea culpa de l'ancien président qui a fini son mandat au sommet de l'impopularité, invité par Edouard Balladur à faire lui même son autocritique : 

On ne change pas, mais on s'améliore. Je suis moins anguleux, moins immédiat. Il y a un moment où la muleta doit être rangée. [...]

Les gens ont besoin de calme, de se faire une idée. On me l'a reproché à juste titre. [...]

Ce n'est pas en s'agitant, en s'impatientant que l'on maintient le lien. Avec l'âge, on apprend cela.

"Je n'ai jamais eu de goût pour la contemplation passive. Je suis capable de m'adapter, de faire un effort... pour un temps", a ensuite lancé Nicolas Sarkozy en public, en remettant la légion d'honneur à Jean-Louis Léonard, le maire UMP de Châtelaillon-plage.

S'il a rangé sa muleta, quand il revient sur son action en tant que président dans l'après-Xynthia, Nicolas Sarkozy revendique toujours son "autorité" : "L'Etat doit savoir dire non et les Français doivent savoir l'entendre. L'autorité n'est pas une valeur démodée".

Entouré des deux centristes de l'UMP, l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, avec qui il entretient des relations peu chaleureuses, et l'ex ministre Dominique Bussereau, soutien de François Fillon, Nicolas Sarkozy a aussi fait appel à l'unité, semblant prendre ses distances avec la ligne Buisson : "J'ai compris que le rassemblement de toutes les énergies était la seule voie possible dans un pays comme le nôtre".

Enfin, évoquant la tempête Xynthia en 2010, l'ancien chef de l'État a laché, rediffusé en direct sur les chaînes d'information : "là où la mer est passée, elle revient et je suis heureux de vous montrer ma connaissance". 

Un passage à voir ci-dessous :

Du rab sur le Lab

PlusPlus