L'expression "conflit d'intérêt"était déjà dans toutes les bouches. Mais le conseil constitutionnel souhaite éviter les soupçons sur ses délibérations. Les sages se réuniront donc désormais sans Nicolas Sarkozy, membre de droit du Conseil. En tout cas jusqu'à l'examen de ses comptes de campagne. C'est Jean-Louis Debré, président de l'institution, qui l'a annoncé au Grand journal de Canal Plus.
L'ancien président Nicolas Sarkozy avait saisi le Conseil constitutionnel d'un recours contre le rejet de ses comptes de campagne de la dernière présidentielle.
Problème ? En tant qu'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy siège de droit dans cette institution.
Le patron de la rue Montpensier, Jean-Louis Debré, a rejeté ce soupçon de conflit d'intérêt en expliquant que Nicolas Sarkozy ne siègera plus au Conseil constitutionnel jusqu'à ce que la question soit réglée :
Tant que nous n'aurons pas examinés ses comptes, il ne siègera plus au conseil constitutionnel"
Pour rappel, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait rejeté à la fin décembre les comptes du candidat de l'UMP. L'institution avait jugé que des dépenses liées à certains déplacements présidentiels devaient être imputées au candidat.