Le compte Twitter de Nicolas Sarkozy, @NicolasSarkozy, était en sommeil depuis le discours de la défaite du 6 mai 2012 ?
L'ancien président de la République l'a ressuscité ce lundi 8 juillet, lors de sa prestation devant le bureau politique de l'UMP, quelques jours après la décision du Conseil constitutionnel confirmant l'invalidation de ses comptes de campagne 2012.
(photo publiée sur le compte Twitter de Thibaut Pézerat, journaliste du Lab)
Le compte Twitter de l'ancien président a ainsi diffusé quelques extraits, soigneusement choisis, du texte de son intervention.
Le premier avait des faux-airs de Magritte : "Ceci n'est pas ma rentrée politique", a écrit le compte de Nicolas Sarkozy, qui était pourtant resté silencieux depuis le 6 mai 2012.
"Ceci n'est pas ma rentrée politique. Le jour où je reprendrai la parole ce sera pour parler aux Français de la France."
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
Ca c'est continué ainsi:
"Ce ne sera pas pour parler de moi, pas pour parler de nous. Ce sera pour parler d'eux." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Quelqu'un qui a eu l'honneur de représenter la France pendant 5 ans a le devoir de prendre ses responsabilités." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"La responsabilité, je l'ai pleine et entière." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Respecter les institutions, ce n'est pas en accepter toutes les décisions." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"La décision prise par le Conseil crée une situation grave et inédite. La question n'est pas celle de l'UMP mais celle du pluralisme". — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
Je continuerai mon chemin avec le souci du recul, de la réflexion, de l'écoute, de la paix dont j'ai besoin après tant d'années d'exposition — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Devant l'inquiétude des Français, toute division est inacceptable. Se diviser, c'est s'affaiblir. Quand on gagne c'est ensemble." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"On parle de crise économique, financière, politique...Il y a une crise qui me préoccupe beaucoup plus, c'est la crise des idées politiques" — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Nous avons changé de siècle, nous ne pouvons pas porter une grille de lecture du 21 siècle avec les idéologies du 20ème siècle." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Il n'y a pas une Europe, il y en a plusieurs. La préservation de l'idéal européen est pour chacun d'entre nous une obligation". — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Toute ma vie politique, j'ai voulu, j'ai cru que notre discours, pour être audible, devait être entendu de tous, pas de quelques uns." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"J'avais dit le 6 mai que je resterai parmi vous. Soyez fiers de ce que vous faites. Soyez fiers de ce que nous sommes." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Vous pourrez compter sur moi à chaque fois qu'il y en aura besoin." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
"Mais il y a quelque chose d'indécent à parler du rendez-vous de la présidentielle alors que les Français souffrent." — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 8, 2013
L'ancien président de la République a donc "craqué" lui-même la confidentialité supposée et organisée de son intervention.
Vendredi, c'est sur son compte Facebook que le candidat malheureux à la présidentielle avait appelé les Français à le soutenir, en critiquant fortement la décision du Conseil constitutionnel.
[Bonus track] Des tweets repris sur le compte officiel de Claude Guéant, l'ancien secrétaire général de l'Élysée puis ministre de François Fillon, silencieux depuis plus de deux mois.