Est-ce le candidat à la primaire de la droite et du centre qui parle ? Ou bien le président d’un parti, Les Républicains, qui tient ce mardi 3 novembre une convention sur la sécurité, en l’absence de nombreux candidats à la primaire ? Toujours est-il que Nicolas Sarkozy accorde ce mardi 3 novembre une longue interview au Parisien dans laquelle il dévoile quelques propositions sécuritaires. Et notamment la création d’un superministère de la Sécurité publique.
Au quotidien, il dit :
"Je vais proposer la création d’un grand ministère de la Sécurité publique qui assurerait la coordination de toutes les forces de sécurité en France.
"
Et de poursuivre, se faisant plus précis :
"Je souhaite le rattachement des fonctionnaires des douanes et des gardiens de prison à ce ministère. Quant aux départs à la retraite, je souhaite que le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ne soit pas appliqué dans ce ministère.
"
Cette proposition d’un nouveau maroquin ministériel aux compétences élargies sur la sécurité fait écho à une proposition formulée à plusieurs reprises pendant sa campagne des régionales dans le Nord par Xavier Bertrand.
L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy a proposé, en septembre 2015, de fusionner ministères de la Justice et de l’Intérieur dans un grand ministère de l’Autorité
. Une idée que le candidat LR aux régionales avait déjà évoquée dans l’ouvrage Les 12 travaux de l’opposition publié en septembre 2014.
Dans Le Figaro, ce mardi, Guillaume Larrivé, député LR proche de Brice Hortefeux, soutient la proposition de Nicolas Sarkozy. Il souhaite la création, place Beauvau, "d’un vrai ministère de la Sécurité intérieure". En revanche, il s’oppose au ministère de l’Autorité proposé par Xavier Bertrand. "Pour que l’Etat de droit soit fort, il faut que chacun assume sa mission sans confusion", lance-t-il, avant d’ajouter :
"L’autorité judiciaire et les forces de l’ordre poursuivent un même objectif de protection de la société. Mais elles relèvent de logiques juridiques et organiques distinctes. L’indépendance de jugement, propre aux magistrats, implique qu’ils n’obéissent pas au ministre de la police.
"