Nicolas Sarkozy s’ouvre finalement à un "débat" post-régionales sur la ligne politique de LR

Publié à 14h41, le 08 décembre 2015 , Modifié à 15h33, le 08 décembre 2015

Nicolas Sarkozy s’ouvre finalement à un "débat" post-régionales sur la ligne politique de LR
© AFP

EXAMEN DE CONSCIENCE – Alain Juppé l’avait réclamé dès sa sortie du bureau politique LR du 7 décembre : au lendemain du second tour des régionales, il demandait à un "débat" sur la ligne politique du parti. Et il a été entendu par Nicolas Sarkozy.

Selon les informations du Monde , le président de Les Républicains a admis ce 8 décembre la nécessité de ce débat dans la formation politique qu’il préside. À l’Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy a participé à la réunion du groupe LR pour d’abord demandé aux députés d’arrêter les critiques à son égard dans la dernière ligne droite des régionales. Avant d’expliquer, à la surprise générale selon le quotidien :

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La question de la ligne politique des Républicains, ce n’est pas le moment. Après [le 13 décembre, ndlr], oui, il y aura un débat à ouvrir.

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Une nouveauté dans le discours de Nicolas Sarkozy qui n’a pas hésité, dès les résultats du 6 décembre, à camper sur sa position du "ni-ni" à savoir refuser le Front républicain contre le front national tout en combattant le parti frontiste. Une ligne politique de nouveau défendue sur le plateau de France 2 le 7 décembre au soir.

Cependant, si le président LR estime qu’un débat est nécessaire, sa vision reste la même. Selon lui, les résultats du 6 décembre prouvent un besoin de droite. Dans son bureau, à la vue des scores FN, selon Le Parisien, il expliquait :

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Après ça, qu'on ne me dise plus que la France n'est pas à droite. Elle l'est plus que jamais ! Les Français attendent que nous soyons fermes sur nos valeurs. L'effondrement de la gauche prouve que la seule ligne qui compte, c'est la nôtre. Celle d'une droite qui s'assume et sans tabou.

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Avant d’ajouter, à l’adresse d’Alain Juppé :

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Quand j'entends certains parler d'identité heureuse...

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Le débat aura donc lieu. Et il risque d’être réel entre deux lignes opposées, celle d’un rapprochement avec le centre, et celle d’une droite qui s’assume. De quoi définitivement lancer la primaire de 2016.

[BONUS TRACK] Blacklisté

Malgré cet appel à l'unité, Nicolas Sarkozy peine à imposer son leadership. D'ailleurs, à part un meeting de soutien à Virginie Calmels prévu le 8 au soir, personne ne se bouscule pour recevoir le leader LR. Après Valérie Pécresse, c'est l'équipe de François Sauvadet qui a refusé la venue de Nicolas Sarkozy en Bourgogne-Franche-Comté comme le révèle Libération le 8 décembre.

Ainsi, alors qu'Alain Joyandet (LR) avait proposé aux colistiers du candidat UDI dans la région, près de 90% des participants à la réunion ont refusé sa venue, lors d'un vote à main levé. Un clameur a même retenti selon le quotidien lors de la proposition d'Alain Joyandet :

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Non merci !

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Comme le rappelle Marianne , Xavier Bertrand a également refusé la venue de Nicolas Sarkozy. Ça a le mérite d'être clair.  





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