Non seulement la droite et le centre, alliés au premier tour, n’ont pas obtenu les résultats escomptés (devancés par le FN au plan national), mais en plus, ils se divisent sur la stratégie à adopter au second tour. Pour Nicolas Sarkozy, il est hors de question de se retirer ses listes arrivées en troisième position ou de fusionner avec des listes de gauche. Position inverse chez le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde .
Un Jean-Christophe Lagarde remonté contre les critiques d’une partie de la droite sarkozyste contre les centristes. Surtout, le député centriste du 93, dans les colonnes du Parisien de ce mardi 8 décembre, menace de partir en solo la prochaine fois si Les Républicains ne sont pas contents. Il dit :
"La prochaine fois, si Les Républicains pensent que leur succès sera mieux assuré sans nous, qu’ils y aillent seuls. Nous sommes disposés à faire nos propres listes.
"
A la présidentielle puis aux législatives de 2017 ? Toujours est-il que Jean-Christophe Lagarde accuse directement la droite de Nicolas Sarkozy d’être coupable de la montée du FN… depuis huit ans. Il poursuit :
"Plus les Républicains courent derrière les thèses du FN, plus ils oublient la ligne Chirac, plus le FN monte depuis huit ans.
"
Envoyé. Un message sur lequel il aura du mal à trouver un accord avec l’aile droite de LR qui moque l’envie soi-disant de plus de centrisme dans l’opposition. Pourtant, comme le rappelle Le Figaro de ce mardi, en avril, Nicolas Sarkozy se confiait auprès de quelques journalistes dans un salon de la Mutualité. Et l’ancien chef de l’Etat envisageait déjà un fort vote FN aux régionales. Il disait alors :
"Si plusieurs régions vont au FN, la conclusion sera que je ne suis pas allé assez au centre.
"
Lors du bureau politique de LR, lundi 7 décembre, qui a acté le refus de tout retrait ou de toute fusion et interpellé sur la prise de position de Jean-Christophe Lagarde appelant, lui, au retrait des listes arrivées en troisième position, Nicolas Sarkozy s’emporte :
"Il ne compte pas. Ce n’est pas le sujet. Ici, on est Les Républicains.
"