Régionales : Lagarde (UDI) s'oppose à Sarkozy en appelant au retrait des listes arrivées troisièmes

Publié à 21h12, le 06 décembre 2015 , Modifié à 21h32, le 06 décembre 2015

Régionales : Lagarde (UDI) s'oppose à Sarkozy en appelant au retrait des listes arrivées troisièmes
© PATRICK KOVARIK / AFP

Nicolas Sarkozy l'a rappelé, dimanche 6 décembre, au soir du premier tour des élections régionales qui voit le FN virer en tête dans 6 régions sur 13 : il n'y aura ni retrait des listes LR, ni fusion avec celles du PS, pour faire face au parti d'extrême droite. Mais Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et allié de Les Républicains, n'est pas d'accord du tout. Le responsable centriste affirme vouloir voter pour le candidat le mieux placé face au FN, et appelle au retrait des listes arrivées en troisième position. 

Le député de la Seine-Saint-Denis a expliqué, sur France 2 :

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Pour nous, c'est très simple : partout où le Front national peut gagner, nous souhaitons le retrait des listes qui arrivent en troisième position. Quelles que soient les listes, c'est un principe qui doit être respecté. Nous avons toujours combattu l'extrême droite et nous souhaitons ce retrait.

 

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"Quelles que soient les listes" : y compris celles de la droite et du centre, donc. Concrètement, vu les résultats du 1er tour, un tel retrait ne concernerait que Dominique Reynié, tête de liste LR-UDI en Midi-Pyrénées - Languedoc Roussillon, arrivé troisième derrière Louis Aliot (FN) et Carole Delga (PS). Partout ailleurs où le FN est premier, les socialistes sont troisièmes, derrière les candidats d'union de la droite. Jean-Christophe Lagarde est donc tout à fait prêt à sacrifier le politologue, nouveau venu en politique, au nom du front républicain. Et en opposition avec Nicolas Sarkozy, donc. 

Car Jean-Christophe Lagarde en fait une question de principe : il défend un projet qui présente "un changement", mais à la condition que "ce soit un changement en mieux". "Et si ce changement se fait au profit de l'extrême droite, c'est un changement en pire, dit-il. Et moi je ne veux pas de changement en pire, je veux un changement en mieux."

Il ajoute, pour que cela soit bien clair :

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Si il y a quelqu'un - on l'a toujours fait - qui se trouve face à l'extrême droite, eh bien on votera pour lui et tous ceux qui arrivent troisièmes devraient avoir le bon sens démocratique et républicain de se retirer.

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Interrogé sur cette différence avec Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Lagarde affirme être "clair et constant". Et de souligner, au sujet de ce désaccord : "C'est pour cela qu'il y a deux partis."

Et Laurent Hénart, président du Parti radical (composante du l'UDI), défend la même ligne que Jean-Christophe Lagarde, comme l'indique une journaliste du Figaro :

Ainsi que François Bayrou, qui lui n'est pas franchement en bons termes avec Nicolas Sarkozy, mais dont les candidats MoDem se sont aussi alliés à LR. Le cinquième homme de 2012, cité par l'AFP, en appelle au "retrait pur et simple" de toute liste arrivée en 3e position.

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