Avec un discours presque complètement destiné aux électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy essaie de ramener à lui les électeurs de Jean-Marie Le Pen qu'il avait convaincus en 2007.
Pour notre blogueur Guy Birenbaum, c'est un pari risqué...
Quitte ou double
"La République submergée" sous entendu par trop d'immigrés , la civilisation de la République française, l'immigration atout mais surtout problème, le halal, l'insécurité, la récidive, l'autorité, etc...Nicolas Sarkozy n'a oublié aucun de ses "classiques" de 2007.
Ces "fondamentaux" qui lui avaient permis de siphonner les voix de Jean-Marie Le Pen au premier tour.
Cette inflexion tactique est très risquée.
Alors que sa courbe d'intention de vote ne croise pas celle de François Hollande, contrairement aux prévisions de ses proches, le président candidat tente donc le tout pour le tout.
Mais cette ligne très dure lui fait courir deux risques simultanés .
Ne pas convaincre des électeurs du FN fixés sur Marine Le Pen et perdre les potentiels électeurs centristes.
Il faudra assez peu de temps pour mesurer dans les enquêtes d'opinion si cette tactique peut lui permettre de virer en tête.
Dans le cas contraire, le candidat Sarkozy serait en très fâcheuse posture.