La République selon François Hollande et Nicolas Sarkozy

Publié à 20h17, le 03 mars 2012 , Modifié à 20h26, le 03 mars 2012

La République selon François Hollande et Nicolas Sarkozy
Visualisation graphique du discours de Nicolas Sarkozy, samedi 3 mars à Bordeaux.

[Tableau de bord] Comme un sentiment d'écho ... François Hollande était samedi 3 mars en meeting à Dijon, Nicolas Sarkozy à Bordeaux. Le candidat socialiste n'avait pas encore terminé son meeting, retransmis en direct sur les chaînes d'infos, que le président-candidat commençait le sien. Sur la même thématique : leur vision de la République.

Le Lab vous propose son désormais traditionnel tableau de bord pour revoir, relire ou découvrir ce qu'il faut retenir de cette dense journée politique. Un tableau de bord UMPS comme dirait Marine Le Pen, ou "sarkhollandais" selon l'expression de François Bayrou.

  1. Revoir le discours de François Hollande

    Sur francoishollande.fr

    53 fois le mot République. 16 fois décentralisation. François Hollande était samedi 3 mars en meeting à Dijon pour un meeting sur le thème "Territoires et République".

    Cliquez-ici pour lire le discours de François Hollande sur le site du PS

  2. Ce qu'il faut retenir du meeting de Dijon

    Sur europe1.fr

    Face à la critique de Nicolas Sarkozy l'accusant d'avoir une volonté "d'épuration" des hauts-focntionnaires, François Hollande a promis qu'en cas de victoire socialiste il n'y aurait pas d'"Etat PS".

    L'Etat c'est l'Etat, la propriété de tous les citoyens et je leur rendrai cette justice et ce droit.

    Depuis cinq ans, nous vivons sous le règne de 'l'omniprésidence', le régime d'un seul qui prétend pouvoir décider de tout, sur tout, partout. Et en fait, certains l'ont reconnu (...), au-delà de cette tentation que d'autres que lui ont pu connaître, l'omnipotence conduit à l'impuissance. A vouloir concentrer tous les pouvoirs, on finit par en exercer aucun.

    François Hollande s'engage à "présenter tous les six mois [devant le parlement] l'évaluation des résultats par rapport aux objectifs".

    Il s'agira de donner au Parlement les moyens efficaces de contrôler les politiques publiques et de vérifier chaque année la confiance de l'Assemblée nationale à l'égard du gouvernement.

    Le candidat socialiste s'est également engagé :

    • à mettre fin au cumul des mandats
    • pour une part de proportionnelle aux élections législatives
    • à présenter devant le Parlement une autre loi de décentralisation, 30 ans après la première, et ce "avant la fin de l'année"
    • à "renforcer la solidarité financière de l'Etat et des collectivités locales vers les territoires".

    Il est normal et je ne veux stigmatiser personne, que Neuilly-sur-Seine paie pour Bobigny

    a dit le socialiste à l'adresse de Nicolas Sarkozy, ancien maire de Neuilly.

  3. Revoir le discours de Nicolas Sarkozy

    Sur lafranceforte.fr

    106 fois le mot République en une heure. Le message est clair. Inutile donc de vous préciser sur quelle thématique portait le meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux, samedi 3 mars. Quelques minutes après celui de François Hollande.

    A lire pour ceux qui ne veulent ou n'ont pas le temps de visionner cette vidéo, le journaliste chargé de couvrir l'Élysée a fait un compte-rendu écrit de ce meeting sur son blog.

  4. Ce qu'il faut retenir du meeting de Bordeaux

    Sur francetv.fr

    En résumé, comme l'analysait à chaud notre blogueur Guy Birenbaum, Nicolas Sarkozy a donné le 3 mars à Bordeaux un grand coup de barre à droite. Et Claude Guéant n'a fait que lui ouvrir médiatiquement la voie.

    Le chef de l'Etat a promis en cas de réélection : 

    • d'empêcher la liberté conditionnelle d'un détenu avant les 2/3 de sa peine
    • de permettre à une victime de faire appel d'un verdict de cour d'assise
    • de remettre en cause l'ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs
    • de faire étiqueter la viande en stipulant la méthode d'abattage. 
    • de réduire le nombre de nouveaux immigrés

    Enfin le président-candidat s'est à nouveau positionné contre le droit de vote des étrangers aux élections locales.

    Donner le droit de vote aux étrangers, séparer le droit de vote de la citoyenneté, de la nationalité, c'est porter atteinte à la République. C'est ouvrir la voie au vote communautaire. C'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire.

Du rab sur le Lab

PlusPlus