La secrétaire d’Etat Nora Berra accuse publiquement son parti, l’UMP, de ne pas l’avoir investi aux législatives en raison de ses origines étrangères. Des déclarations fracassantes tenues sur RTL ce mercredi matin.
Nora Berra persiste et signe
Sur France Inter
Vendredi matin sur France Inter , Nora Berra est revenue la polémique sur son investiture dans la 4e circonscription lyonnaise. Sans accuser nommément ses détracteurs, elle a critiqué "certaines personnes qui appartiennent à la même famille politique" et leurs "reflexes très conservateurs".
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Certains élus du Rhône sont de ceux qui ont pu organiser des apéros saucisson-pinard.
On m’a dit clairement qu’à un certain moment, les candidats de la diversité risquent de démobiliser l’électorat.
"« On m’a fait comprendre »
Sur RTL.fr
Nora Berra, qui tient ses origines "de l’autre côté de la Méditerranée", s’est vue refuser son investiture dans la 4e circonscription du Rhône. La secrétaire d’Etat à la Santé a reçu des explications pour le moins troubles de ce refus par l’UMP :
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On m’a fait comprendre que mes origines pouvaient poser un certain problème aux yeux de certains électeurs. […]
Je ne veux pas croire que ma famille politique […] puisse s’engager sur une ligne qui est contraire […] à la ligne qui a été développée par le président de la République.
"L'UMP dément catégoriquement
Sur rtl.fr
Selon les informations de RTL, l’entourage de Jean-François Copé dément ces accusations et assure qu'ils ont un autre point de chute électoral pour Nora Berra. À écouter ici .
Au fait, qui est Nora Berra ?
Sur gouvernement.fr
Son parcours :
Nora Berra est secrétaire d'État à la Santé, ancienne secrétaire d'Etat aux personnes agées.
Députée européenne pendant quinze jours avant de rejoindre le gouvernement, cette gaulliste d'origine algérienne est considérée comme la "chouchoute" de Dominique Perben, l'ancien ministre de la Justice, candidat malheureux à la mairie de Lyon en 2008.
Localement, elle a aussi démissionné de son mandat de conseillère régionale en Rhône Alpes pour ne garder que son mandat de conseillère municipale d'opposition à Lyon en plus de ses fonctions ministérielles.
La dernière fois qu'on a parlé d'elle :
La dernière fois que Nora Berra s'est retrouvée au centre des projecteurs médiatiques avant cette vidéo involontairement humoristique remonte à novembre 2010. L'opposition avait alors demandé sa démission en raison de ses liens supposés avec le laboratoire Servier lors du scandale Mediator.