Florian Philippot a donc annoncé son départ du Front national ce jeudi 21 septembre, sur France 2. "On m'a dit que j'étais vice-président à rien. Je n'ai pas le goût du ridicule ni de ne rien faire : donc bien sûr, je quitte le Front national", a-t-il déclaré.
La question est désormais de savoir qui le suit. Car l'ex-numéro 2 du parti n'est pas Bruno Mégret et, sauf énorme surprise, peu de cadres frontistes devraient l'accompagner. Quelques ex-frontistes de son clan le suivent déjà, néanmoins : son "amie" Sophie Montel évidemment . Le conseiller économique de Marine Le Pen Philippe Murer a lui aussi annoncé son départ du parti . Il y a aussi les fidèles : Thomas Laval, David Masson-Weyl, tous deux élus régionaux du Grand-Est, Aloïs Navarro, spécialiste économique et attaché parlementaire de Sophie Montel, Maxime Thiébaut, ancien de Debout la France et co-fondateur des Patriotes, Antoine Chudzik, conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Joffrey Bollée, directeur de cabinet de Florian Philippot, etc.
La plupart ont observé un délai d'environ trois minutes avant de brûler leur ancien parti, ce jeudi. Marie-Amélie Dutheil de la Rochère, assistante parlementaire de Florian Philippot, a ainsi décidé juste après l'annonce de Florian Philippot de laisser "le FN redevenir un parti d'extrême-droite sans autre ambition que celle de nourrir quelques élus d'opposition".
Antoine Chudzik fait part, quant à lui, de son "soulagement" de quitter "un FN rediabolisé et devenu fou". Répondant à Louis Aliot, manifestement ravi de voir Florian Philippot prendre ses cliques et ses claques, il ajoute :
"Sans Florian Philippot, le FN va pouvoir se concentrer sur les deux sujets favoris de Louis Aliot : l’Algérie française et le communisme.
"
Même constat du côté de David Masson-Weyl. "La défense de la souveraineté, c'est fini. Ils vont pouvoir se concentrer sur la reconquête de l'Algérie", écrit-il. "Je vous préviens, vous allez bien vous marrer. A venir des communiqués sur le complot de Twitter qui supprime des abonnés au FN", ajoute-t-il encore.
Mais la palme de l'énervement revient sans aucun conteste à Aloïs Navarro. L'assistant parlementaire de Sophie Montel ne quitte pas le FN car il n'était pas adhérent . En revanche, il estime qu'avec le départ de Florian Philippot et de son clan, le parti redevient un mouvement d'extrême droite . Il le dit sans détours, au travers de tweets plutôt sympathiques.
"C'est bien vous allez pouvoir renommer votre parti l'OAS. #IdéesPourLaRefondation", lance-t-il à Louis Aliot. "Et maintenant vous allez vous référer à quoi ? Aux années 30 ?", demande-t-il à Nicolas Bay. "Les homophobes vont pouvoir donner libre cours à leur homophobie", écrit-il encore.
Avant de tout résumer, limpide :
"Pour avoir droit de cité au FN, il faut :
-être de la famille
-une pièce rapportée par mariageou concubinage
-un flagorneur à plat-ventre
"
À la lecture de ces messages, notre étonnement ne peut être que vif.
Car oui, n'oublions pas que durant des années, le clan Philippot a nié toute tension avec la frange la plus *classique* du FN…