C’était inévitable. Après les révélations de France Info concernant l’opération discrète de la prostate subie par François Hollande en 2011 , Jean-Marc Ayrault était l’invité de RTL, et bien forcé de répondre à des questions sur ce sujet.
Et c’est un Premier ministre énervé qui a entonné un refrain sur le respect de la vie privée, confirmant sans le dire l’information tout en indiquant qu’il n’a "pas à donner d’informations qui relèvent de la vie privée".
Il ajoute :
"Il n’était pas président de la République quand il a eu cette intervention. En quoi ça avait un rapport avec la campagne présidentielle ?
"
Et quand le journaliste lui fait remarquer que la prostate est "un siège de cancer", Jean-Marc Ayrault poursuit sa diatribe :
"Le nombre de Français hommes qui sont confrontés à des problèmes de prostate à partir de la cinquantaine, c’est assez banal, non ?
Est-ce qu’on ne peut pas respecter ça ? Est-ce qu’on est toujours obligé d’étaler la vie privée ? Vers quoi on va ?
"
Pour le locataire de Matignon, qui enchaîne sur un exemple personnel pour faire une démonstration par l'absurde, "il y a une espère de dérive" :
"Je ne sais pas où on va.
Il y a une espèce de dérive, on doit en permanence rendre compte de tout.
Si j’ai un gros rhume demain matin et que je suis indisposé, que je ne viens pas à la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, est-ce que ça va faire un événement politique ?
"
Et de conclure, un peu plus détendu qu’au moment d’aborder le sujet :
"Je suis en forme, il faut l’être pour la mission qui est la mienne.
"