Où l’on apprend que Nicolas Sarkozy rencontrait le roi du Maroc dans le dos de Jacques Chirac quand il était ministre de l’Intérieur

Publié à 06h50, le 23 juin 2015 , Modifié à 06h52, le 23 juin 2015

Où l’on apprend que Nicolas Sarkozy rencontrait le roi du Maroc dans le dos de Jacques Chirac quand il était ministre de l’Intérieur
© FADEL SENNA / AFP

EN SCRED' - Etre, avoir été, et vouloir redevenir. Quand il se déplace à l’étranger, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, agit encore comme s’il était chef de l’Etat. Mais est aussi accueilli comme un chef de l’Etat. "Un vrai président bis" , écrit à son sujet Le Parisien, ce mardi 23 juin, après la visite "royale" de Nicolas Sarkozy au Maroc.

Le patron de l’opposition a été reçu par le souverain marocain, Mohammed VI. Et a même été hébergé dans la résidence royale, "un privilège d’ordinaire réservé aux chefs d’Etat", précise Le Parisien. Outre son ancien rang protocolaire, c’est surtout la proximité amicale avec le roi du Maroc qui a permis cet accueil grandiose.

Car Nicolas Sarkozy connait Mohammed VI depuis longtemps. Très longtemps. Et comme il le confie, il ne se privait pas de faire des voyages au Maroc dans le dos de Jacques Chirac lorsqu’il en était son virevoltant ministre de l’Intérieur. En scred'. Ainsi Nicolas Sarkozy a-t-il livré une anecdote surprenante :

"

J’allais même le voir du temps où j’étais ministre de l’Intérieur, sans que Jacques Chirac le sache.

"

Une forme de diplomatie parallèle déjà. Pourtant, Nicolas Sarkozy s’en dédouane, assurant qu’il n’est pas venu au Maroc pour cela. Cela ne l’a pas empêché de faire toutes les rencontres qu’un chef de l’Etat ferait lors d’un voyage officiel : ministres des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Intérieur ainsi que le Premier ministre.

Il était déjà question de diplomatie parallèle et d’interrogations autour de cette question quand, nouvellement élu président de l’UMP pour succéder à Jean-François Copé, il avait rencontré Angela Merkel pour mettre en place, début 2015, des groupes de travail communs entre l’UMP et la CDU . Mais, malgré le statut de chancelière d'Angela Merkel, cela restait au niveau partisan.

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