Pacte de responsabilité : Jean-Luc Mélenchon dénonce "le plus violent coup de barre à droite depuis Guy Mollet"

Publié à 09h12, le 15 janvier 2014 , Modifié à 09h42, le 15 janvier 2014

Pacte de responsabilité : Jean-Luc Mélenchon dénonce "le plus violent coup de barre à droite depuis Guy Mollet"
(Reuters)

TROMPERIE - Depuis la conférence de presse de François Hollande du 14 janvier - conférence au cours de laquelle le président a assumé sa politique de "l'offre" - Jean-Luc Mélenchon dénonce une "tromperie géante". Invité de RTL ce 15 janvier, le coprésident du Parti de gauche estime qu'on n'a pas vu ça "depuis Guy Mollet" :

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C’est le coup de barre à droite le plus violent qu’on ait vu de la part d’un gouvernement de gauche depuis Guy Mollet. [président du Conseil sous la IVe République entre février 1956 et juin 1957]  (...) Il avait promis la paix en Algérie, il a envoyé le contingent. (...)

C’est une tromperie géante, on n’a jamais vu quelque chose de ce niveau.

Il [François Hollande] a démarré avec le discours contre la finance et il termine par des cadeaux sans contrepartie au patronat.

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François Hollande a détaillé mardi son "pacte de responsabilité" en annonçant la fin des cotisations familiales pour les entreprises d'ici à 2017, qui équivalent à 35 milliards d'euros.

La baisse supplémentaire de charges pour les entreprises s'élève donc à 15 milliards d'euros, en plus des 20 milliards du Cice déjà actés. Elle sera financée par une baisse des dépenses publiques, a indiqué le président sans préciser lesquelles.

Le tout vise à baisser le coût du travail pour favoriser l'embauche. Un "observatoire des contreparties" doit être mis en place pour contrôler le patronat qui doit s'engager sur des "objectifs chiffrés" en matière d'embauche et de "qualité de l'emploi".

Des contreparties insuffisantes pour Jean-Luc Mélenchon et un observatoire inutile :

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Il y a un gouvernement, quel besoin d’observatoire ? Le gouvernement peut enregistrer lui-même les résultats.

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Le leader du Front de gauche regrette un "vocabulaire de droite" et imagine la réaction des écologistes, membres de la majorité :

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Hier nous avons eu la stupeur, nous les gens de gauche, d’entendre des propos économiques de droite comme "c’est l’offre qui crée la demande". Les écologistes ont dû faire un bond sur leur siège.

Nous l’avons entendu parler de charges sociales alors qu’autrefois nous parlions de cotisations.

C'est tout le vocabulaire de la droite, c’est tout le point de vue des néolibéraux que François Hollande a repris.

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La veille au soir, à chaud après la conférence, Jean-Luc Mélenchon avait déjà réagi ainsi, appelant à "une large opposition de gauche au Parlement et dans la rue" :

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