Publié à 10h20, le 31 août 2013 , Modifié à 11h55, le 31 août 2013

Paris 2014 : la section socialiste du 5e arrondissement refuse qu'Anne Hidalgo leur impose sa candidate

INFO LAB - La section PS du 5e arrondissement de Paris se rebiffe contre Anne Hidalgo. Lors d'une assemblée générale organisée le 30 août au soir, les militants ont refusé qu'elle leur impose la candidature de Marie-Christine Lemardeley comme tête de liste, regrettant qu'on les prive de leur droit de vote.

Selon les informations du Lab, la section demande au bureau fédéral du PS, qui doit se réunir lundi 2 septembre, de pouvoir choisir leur candidat lors d'un vote. La décision a été prise à l'unanimité de la cinquantaine de militants présents : 38 favorables, 5 se sont abstenus et 5 ont préféré ne pas participer au vote.

Le secrétaire de section et soutien d'Anne Hidalgo, Axel Rabourdin, précise au Lab qu'il ne s'agit pas pour tous les militants de contester le nom imposé par la socialiste mais de s'élever contre saméthode :

Les militants demandent à désigner leur candidat par un vote pluraliste. Certains sont favorables à la candidature de Marie-Christine Lemardeley mais ça ne les empêche pas de protester contre le fait de ne pas être consultés. Ils veulent avoir leur mot à dire.  

Pourquoi cette rébellion ? Le situation du 5e arrondissement est très particulière. Comme Le Lab le racontait ici, Anne Hidalgo a choisi d'annuler le vote des militants qui devait avoir lieu le 10 octobre, comme dans tous les autres arrondissements parisiens, pour faire désigner sa candidate directement par le bureau fédéral.

La socialiste se défend de tout coup de force et explique que "c'est la procédure habituelle" lorsqu'une personne issue de la société civile est en lice. Marie-Christine Lemardeley est en effet présidente de l'université Sorbonne nouvelle-Paris III et non encartée au PS.

Confrontée à un vote militant, "elle n'aurait eu aucune chance", estime de son côté un militant du 5e pourtant pro-Hidalgo :

Ce n'est pas contre elle, mais les militants votent pour des socialistes. N'importe quel candidat socialiste l'aurait emporté contre une non-encartée.

Un non-choix pour les militants jugé nécessaire par Anne Hidalgo La section PS du 5e arrondissement de Paris se rebiffe contre Anne Hidalgo. Lors d'une assemblée générale organisée le 30 août au soir, les militants ont refusé qu'on leur impose la candidature de Marie-Christine Lemardeley en tête de liste de leur arrondissement. La section demande au bureau fédéral du PS qui doit se réunir lundi 2 septembre de les autoriser à choisir leur candidat lors d'un vote.

Le situation du 5e arrondissement est particulière. Comme Le Lab le racontait ici, Anne Hidalgo a choisi d'annuler le vote des militants qui devait avoir lieu le 10 octobre, comme dans tous les autres arrondissements parisiens, pour faire désigner sa candidate directement par le bureau fédéral.

La socialiste se défend de tout coup de force et explique que "c'est la procédure habituelle" lorsqu'une personne issue de la société civile [Marie-Christine Lemardeley est présidente de l'université Sorbonne nouvelle-Paris III et non encartée au PS] est en lice.

Une décision mal vécue par les militants de la section. La révolte est partie de Bernard Rullier, conseiller parlementaire de François Hollande en campagne pour être désigné candidat depuis des mois. Voyant que sa candidature ne pourrait même pas être soumise aux militantsl, il a contre-attaqué. Vendredi, les militants du 5e l'ont suivi, refusant que la tête de liste soit réservée à une femme et réclamant un vote non verrouillé. CHIFFRES

Cette présidente de l'université Sorbonne nouvelle-Paris III, non encartée au Parti socialiste, a été désignée par Anne Hidalgo. Problème, contrairement à tous les autres arrondissements, les militants n'auront pa

">qui veut réserver la moitié des arrondissements à des femmes, objectif de parité oblige.

Mais cette décision n'est pas passée auprès des militants de la section qui, selon les termes du secrétaire de section, se sentent "sacrifiés" sans droit de vote.

La révolte est partie de Bernard Rullier, conseiller parlementaire de François Hollande, en campagne depuis des mois pour être désigné candidat. Voyant que sa candidature ne pourrait même pas être soumise aux militants, il a contre-attaqué. Vendredi, la section du 5e l'a donc suivi en réclamant un vote non verrouillé. 

Leur demande n'a cependant pas grande chance d'aboutir. Quelques jours plus tôt, Rémi Féraud, premier secrétaire fédéral du PS et directeur de campagne d'Anne Hidalgo, faisait part au Lab de sa grande confiance dans le choix du bureau qu'il préside :

Je pense que le bureau fédéral validera la candidature de Marie-Christine Lemardeley

Le secrétaire de section pro-Hidalgo parle même d'une "protestation pour la forme" et assure qu'une fois déboutés, les militants se rangeront immédiatement derrière la candidate imposée : 

Ils ont voté en connaissance de cause, je leur ai bien expliqué que le bureau fédéral serait inflexible. Ils se remobiliseront dès mardi matin pour Marie-Christine Lemardeley.

Reste à savoir comment réagira le porteur de la révolte, Bernard Rullier. Devant quelques journalistes, Anne Hidalgo a regretté son attitude, assurant qu'il "était au courant depuis un an que la place serait réservée à une femme" et le renvoyant à son statut de conseiller du président qui devrait "s'investir à 100%" dans son travail.

Malgré les très vives tensions, les deux camps assurent que les discussions ne sont pas rompues et un ralliement de Bernard Rullier à Marie-Christine Lemardeley n'est toujours pas totalement exclu. Le camp Hidalgo pense que le conseiller de François Hollande rentrera dans le rang dès mardi matin, comme les militants.

"Mais avec ses sorties dans la presse, il s'est grillé pour être deuxième sur la liste", conclut un responsable de l'équipe Hidalgo.

[Edit 11h15 : ajout des déclarations d'Axel Rabourdin]