L'expérimentation d'une salle de shoot à Paris, ce n'est plus pour tout de suite. Anne Hidalgo l'admet ce 10 octobre sur France Info après l'avis rendu par le Conseil d'Etatà ce sujet. Ce dernier avait été sollicité par le ministère de la Santé. Il estime que l'ouverture d'un tel lieu serait illégale car elle contreviendrait à la loi de 1970 sur les stupéfiants.
Si le 10e arrondissement parisien veut pouvoir ouvrir une telle salle, comme prévu, il devra donc attendre une loi. Soit un report sine dine de cette expérimentation, concède la candidate PS à la mairie de Paris :
Nous avons toujours dit que c’était dans un cadre légal que cette salle devait ouvrir, une salle qui permet de suivre les personnes toxicomanes, d’encadrement de la consommation de drogue pour sortir de l’addiction. (...)
S’il faut une loi, elle n’existe pas aujourd’hui. Il y a le temps de la discussion d’une loi à l’Assemblée, ça me parait peu compatible avec un délai rapide.
L'UMP parisienne, vivement opposée au projet, s'est quant à elle réjouie de cette décision, accusant même la gauche "de tenter d'étouffer" le projet avant les municipales. C'est ce qu'affirme Déborah Pawlik, responsable dans le 10e arrondissement, dans un communiqué :
La gauche tente d'étouffer un projet qu'elle assume de moins en moins, et qu'elle ressortirait du chapeau au lendemain des élections.
Il est temps de stopper purement et simplement un projet qui ne consiste en rien d'autre qu'en une légalisation des drogues.