Choisi par son camp pour devenir le candidat socialiste à la mairie de Marseille dimanche 20 octobre, Patrick Mennucci va devoir se lancer dans une mission rassemblement. Malgré une forte participation, le camp socialiste de Marseille doit composer avec une fin de campagne tendue.
Dès son élimination lors du premier tour, une semaine plus tôt, Marie-Arlette Carlotti a annoncé son soutien au député des Bouches-du-Rhône. Comme Henri Jibrayel, puis Eugène Caselli.
Mais dans Le Monde du 22 octobre, elle livre une confidence, non datée, sur ce qu'elle pense du futur adversaire de Jean-Claude Gaudin :
Il a tendance à réécrire l'histoire. Si on l'écoute, le petit Jésus en haut de Notre-Dame-de-la-Garde, c'est son portrait craché.
Le quotidien raconte également que Patrick Mennucci n'a pas très bien vécu aussi la nomination de Marie-Arlette Carlotti au gouvernement. Espérant sans doute incarner la voix marseillaise du gouvernement, "il apprendra, en plein festival de Cannes en mai 2012, que le nouveau chef de l'Etat lui a préféré une autre Marseillaise, Marie-Arlette Carlotti, il noiera sa déception dans le whisky", écrit Le Monde.
Dans un canular réalisé par Gérald Dahan, c'est Patrick Mennucci qui n'était pas tendre avec la ministre. "Elle a créé une situation de merde", dit-il dans cet enregistrement rendu public juste avant le vote. Remettant en cause le sens politique de son soutien :
Elle a jamais su faire de la politique. Elle est là par le bon vouloir du président de la République.
D'ici à mars 2014, Patrick Mennucci doit rassembler la famille socialiste pour espérer battre l'actuel maire de la ville. Et notamment Samia Ghali, qu'il rencontre ce lundi 21 octobre, avec qui l'affrontement a été vif pendant la campagne.