Patrick Mennucci revendique ne pas avoir fait coller d'affiches pendant la primaire et miser sur le numérique

Publié à 19h31, le 02 janvier 2014 , Modifié à 19h39, le 02 janvier 2014

Patrick Mennucci revendique ne pas avoir fait coller d'affiches pendant la primaire et miser sur le numérique
(Maxppp)

Le candidat du Parti socialiste aux municipales à Marseille prépare sa course électorale. Le 15 décembre, il présentait ses huit têtes de liste, "première étape du rassemblement" après des primaires tendues. 

Dans M, le magazine du Monde, Patrick Mennucci parle de sa méthode de campagne et d'un virage numérique. Le candidat socialiste explique avoir fait sa campagne sans collage d'affiche : 

Je n'ai pas fait coller une seule affiche pendant la primaire. A l'inverse de mes concurrents, j'ai tout investi sur le numérique. 

Pendant la campagne, l'affichage a pourtant fait l'objet de certaines querelles entre les différentes équipes de campagne, comme le raconte Citizen Side, agence photo de reporters amateurs et indépendants. Sur le site de l'agence, des clichés avec des colleurs d'affiches de Patrick Mennucci. 

Contacté par le Lab, Patrick Mennucci nuance son propos. "C'est un peu exagéré", tempère le candidat socialiste à la mairie de Marseille : 

J'ai fait coller quelques affiches dans mon secteur. Dans le 1er et 7e arrondissement, on a collé, comme toujours. Mais c'est vrai que je n'ai pas collé hors de mon secteur. 

Patrick Mennucci ne compte pas renoncer à l'affichage. "Il faut pas se dire l'un remplace l'autre, ca serait une erreur. C'est un plus", analyse-t-il. Et fixe quelques règles à l'affichage, qu'il souhaite plus propre :

Je ne renonce pas à l'affiche, mais en ce qui me concerne, mais je souhaite que l'affichage se fasse dans le cadre des règles. Je suis contre les campagnes d'affichages sordides. Je vais donner des directives précises. 

Pour sa campagne numérique, Patrick Mennucci a choisi de s'entourer de Benoît Thieulin, comme l'explique le magazine du Monde. Le président du Conseil national du numérique, et son agence la Netscouade, vont travailler comme prestataire pour la course électorale du socialiste. 

Sur son travail avec les outils numériques, Patrick Mennucci pense qu'on ne remplace pas le porte-à-porte mais que les outils proposés notamment par Benoît Thieulin, viennent accompagner et professionnaliser une campagne. 

Pour "environ 50.000 euros", assure-t-il, "ça permet de mettre en oeuvre le porte-à-porte efficacement, secteur par secteur". "Mais il y a du militantisme derrière", insiste le député des Bouches-du-Rhône.

[BONUS-TRACK] 

Benoît Thieulin va également accompagner Patrick Mennucci sur son programme numérique. "Mon idée, c'est qu'on ne peut pas penser la question numérique comme un seul volet", explique le candidat PS. 

Je ne suis pas pour des quartiers numériques, mais pour qu'on travaille partout sur le numérique, sur toutes les thématiques.

(...) 

Je ne vais pas faire un programme numérique in abstracto, le numérique doit être dans la totalité du programme. Dans chaque chose qu'on fait, l'école, l'économie, la communication, la question du numérique doit être dans chaque sujet. 

Ca doit aller du cimetière, à la déclaration de naissance, à l'inscription sur les listes électorales, … sur chaque sujet, on doit s'interroger sur ce qu'on fait du numérique.

Parmi ses idées, développer l'OpenData, et proposer une couverture en Wi-Fi gratuit sur l'ensemble des cités, "pour lutter contre la fracture Nord-Sud de la ville" : 

J'ai un projet de gratuité dans les cités d'un réseau Wi-Fi. C'est un des éléments qui sont en train d'être travaillés. On doit penser le numérique sur l'ensemble de la ville.

Du rab sur le Lab

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