Personne ne gagnera sur le Web !

Publié à 18h47, le 15 février 2012 , Modifié à 15h00, le 16 février 2012

Personne ne gagnera sur le Web !
Montage Le Lab.

Et si l’emballement autour de la présence numérique du candidat Sarkozy masquait la réalité de l’Internet ? Pour notre blogueur Guy Birenbaum, il n’est pas du tout sûr que la campagne se gagne sur les réseaux sociaux.

  1. Qui perd, perd

    L’excitation est à son comble. 

    Nicolas Sarkozy a un nouveau Facebook, une time line qui fait jaser. Et puis depuis ce matin, le Président tweete ! 

    Si ces nouvelles sont réjouissantes, parce qu’elles vont peut-être finir de convaincre les plus réticents aux réseaux sociaux que le Web n’est pas l’antichambre du démon, il faut peut-être s’employer à dissiper un malentendu. 

    J’entends déjà les grandes orgues entonner l’air de la campagne numérique. 2012 serait la première "Web campagne". 

    Je n’ai pas la prétention de doucher ces optimismes, mais il me semble possible d’évoquer une hypothèse un peu différente. 

    Oui la campagne va se jouer aussi sur le Web, et c’est une bonne nouvelle car les rapports y sont enfin horizontaux, mais il ne faut pas oublier l’hyper puissance dans notre pays de la télévision et le rôle accru des télévisions en continu. 

    Ni "campagne Twitter", ni "campagne Facebook", l’élection qui va se jouer dans les semaines qui viennent sera plutôt la première campagne qui se jouera sous les regards vigilants des internautes. 

    Mais l’Internet est un univers complexe dans lequel le négatif voire le dénigrement viral ont davantage droit de cité que les contenus "positifs". 

    D’où une conclusion (personnelle) paradoxale à méditer. 

    Si aucun(e) candidat ne peut gagner la présidentielle grâce au Web, il est à peu près certain qu’un(e) candidat(e) peut y perdre toutes ses chances.

    C’est déjà ça.

Du rab sur le Lab

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