Cessez le feu sur le marchand d'armes ! Le sénateur UMP Serge Dassault provoque un tollé en signant dans son journal, Le Figaro, des vœux dans lesquels il explique, en substance, que pour que l'année 2012 soit bonne, il va falloir voter Sarkozy.
Rue89, Libération et de nombreux internautes sur Twitter s'enflamment. Le Lab synthétise ces remous entre journalistes et pose la question : n'y a-t-il vraiment personne pour défendre un vieux monsieur de 85 ans ?
L'édito qui fait rire
Sur lefigaro.fr
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Chères lectrices, chers lecteurs, j'espère que vous êtes satisfaits de votre journal. En tout cas nous faisons tout pour cela. Nous vous donnons toutes les informations possibles, en évitant les commentaires qui relèvent de la pire démagogie, totalement irresponsables, promettant n'importe quoi pour recueillir des suffrages.
"Le ton est donné. Serge Dassault axe son édito annuel sur les difficultés financières de la France et en profite pour taper allégrement sur tous les partis sauf celui du chef de l'État.
- Le PS ? "Ce ne seront jamais les socialistes qui réduiront nos dépenses".
- Les Verts ? "Ils sont peut être très forts en écologie, mais pas en économie".
- Le Front National et le Modem ? "Marine Le Pen ne paraît pas se soucier de nos finances, ni les centristes".
Après un plaidoyer pour le retour aux 39 heures et la suppression de l'ISF "avec amnistie générale", le propriétaire du Figaro se fait encore plus clair.
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Lui seul pourra sauver la France et les Français de la faillite !
"Lui ? Étrange pudeur pour un édito si ouvertement sarkolatre, le nom de Nicolas Sarkozy n'est jamais écrit. Mais "il est le seul", expression imprimée cinq fois. Le seul, selon Serge Dassault :
- à être crédible
- "à bien connaître notre situation financière".
- "à pouvoir la régler"
- "à mettre en place les mesures nécessaires pour relancer notre croissance et réduire le chômage."
N'en jetez plus !
Analyse critique par Rue 89 et Libération
Sur rue89.com
Rue89 a trouvé la colonne vertébrale de ces vœux en remarquant que "dans le texte de Dassault, 'démagogie' est quasi l'équivalent de 'solutions socialistes'".
Libération, le quotidien de gauche, s'offusque évidemment de cet édito du propriétaire du Figaro et déplore : "le patron du groupe aéronautique, lui, aimerait autre chose: que les socialistes disparaissent des écrans radars.".
Les 15 tweets qui tuent
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