TEMPÊTE – Le 8 août, Le canard enchaîné révélait que l’ancien secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau avait fêté son 60e anniversaire dans le phare de Cordouan, bénéficiant d’un "passe-droit" grâce à son statut d’ancien directeur du syndicat qui en a la charge.
Depuis, la polémique s’étend, reprise par ses opposants locaux, en Charente-Maritime, dont la vice-présidente de la région Poitou-Charentes, qui explique, d'après Sud Ouest, que Bussereau avait déjà lancé l'idée de location d'une partie du phare pour des manifestations privées.
"Ce n'est donc pas le syndicat à qui cela a donné des idées, mais à une bande de privilégiés se prévalant de leurs titres et mandats républicains."
Colère des opposants locaux
Sur sudouest.fr
Dominique Bussereau avait émis l'idée [la location d'une partie du phare pour des manifestations privées, ndlr], lancée comme une boutade, d'une telle possibilité.
Ce n'est donc pas le syndicat à qui cela a donné des idées, mais à une bande de privilégiés se prévalant de leurs titres et mandats républicains.
Colère de la vice-présidente de la région Poitou-Charentes, Régine Joly, rapportée par le quotidien Sud Ouest, ce mardi 21 août 2012 qui découvre, à son retour de vacances, la polémique entourant l'anniversaire de Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime et président du conseil général.
Souvenez-vous, dans son édition du 8 août, Le canard enchaîné expliquait que l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports s’était offert un "passe-droit" pour son anniversaire, fêté sur le phare de Cordouan.
Une fête organisée, d’après l’hebdomadaire, grâce à son statut d’ancien président du syndicat qui gère l'édifice, qui soulignait "qu’en principe, les manifestations privées y sont interdites".
Sud Ouest précise que, d'après Régine Joly qui a assisté à la réunion du comité syndical, le 13 juillet dernier, "aucun point à l'ordre du jour ne portait sur l'éventualité d'une location d'une partie du phare pour des manifestations privées".
Et l'élue de qualifier l'affaire "d'inadmissible".
Elle n'est pas la seule à monter au créneau. La socialiste Fabienne Dugas-Raveneau, l'opposante défaite de Dominique Bussereau aux dernières législatives, fut la première.
Dans un communiqué, elle déplorait, raconte Sud-Ouest, le 9 août :
un tel comportement qui ajoute encore, si besoin en était, au discrédit de la fonction politique [...]
Et lui a reproche d'avoir empêché le public de visiter le phare de Cordouan, explique un second article du quotidien, publié le 10 août.
Réponse de l'intéressé, rapportée, là encore, par Sud Ouest:
C'est faux.
Et Dominique Bussereau de préciser, dans la foulée, son intention de porter plainte pour diffamation.
La veille, le 9 août il démentait une partie des informations du Canard dans Sud Ouest :
- La fête a eu lieu le 21 juillet, non pas le 26 juillet
- Quand il était secrétaire d’Etat aux Transports et à la Mer, il a autorisé des mariages dans la chapelle
- La fête a été organisée à son insu par sa femme
- Les visiteurs du phare n’ont pas été gênés
- Le directeur du Smiddest [le syndicat d'économie mixte qui gère le phare] était informé