Bussereau et le phare de Cordouan : la polémique d'anniversaire continue

Publié à 10h42, le 21 août 2012 , Modifié à 11h37, le 21 août 2012

Bussereau et le phare de Cordouan : la polémique d'anniversaire continue
Dominique Bussereau, en novembre 2010. (Maxppp)

TEMPÊTE – Le 8 août, Le canard enchaîné révélait que l’ancien secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau avait fêté son 60e anniversaire dans le phare de Cordouan, bénéficiant d’un "passe-droit" grâce à son statut d’ancien directeur du syndicat qui en a la charge.

Depuis, la polémique s’étend, reprise par ses opposants locaux, en Charente-Maritime, dont la vice-présidente de la région Poitou-Charentes, qui explique, d'après Sud Ouest, que Bussereau avait déjà lancé l'idée de location d'une partie du phare pour des manifestations privées.

"Ce n'est donc pas le syndicat à qui cela a donné des idées, mais à une bande de privilégiés se prévalant de leurs titres et mandats républicains."

  1. Colère des opposants locaux

    Sur sudouest.fr

    Dominique Bussereau avait émis l'idée [la location d'une partie du phare pour des manifestations privées, ndlr], lancée comme une boutade, d'une telle possibilité.

    Ce n'est donc pas le syndicat à qui cela a donné des idées, mais à une bande de privilégiés se prévalant de leurs titres et mandats républicains.

    Colère de la vice-présidente de la région Poitou-Charentes, Régine Joly, rapportée par le quotidien Sud Ouest, ce mardi 21 août 2012 qui découvre, à son retour de vacances, la polémique entourant l'anniversaire de Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime et président du conseil général.  

    Souvenez-vous, dans son édition du 8 août, Le canard enchaîné expliquait que l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports s’était offert un "passe-droit" pour son anniversaire, fêté sur le phare de Cordouan.

    Une fête organisée, d’après l’hebdomadaire, grâce à son statut d’ancien président du syndicat qui gère l'édifice, qui soulignait "qu’en principe, les manifestations privées y sont interdites".

    Sud Ouest précise que, d'après Régine Joly qui a assisté à la réunion du comité syndical, le 13 juillet dernier, "aucun point à l'ordre du jour ne portait sur l'éventualité d'une location d'une partie du phare pour des manifestations privées".

    Et l'élue de qualifier l'affaire "d'inadmissible".

    Elle n'est pas la seule à monter au créneau. La socialiste Fabienne Dugas-Raveneau, l'opposante défaite de Dominique Bussereau aux dernières législatives, fut la première.

    Dans un communiqué, elle déplorait, raconte Sud-Ouest, le 9 août :

    un tel comportement qui ajoute encore, si besoin en était, au discrédit de la fonction politique [...]

    Et lui a reproche d'avoir empêché le public de visiter le phare de Cordouan, explique un second article du quotidien, publié le 10 août.

    Réponse de l'intéressé, rapportée, là encore, par Sud Ouest

    C'est faux.

    Et Dominique Bussereau de préciser, dans la foulée, son intention de porter plainte pour diffamation.

    La veille, le 9 août il démentait une partie des informations du Canard dans Sud Ouest :

    • La fête a eu lieu le 21 juillet, non pas le 26 juillet
    • Quand il était secrétaire d’Etat aux Transports et à la Mer, il a autorisé des mariages dans la chapelle
    • La fête a été organisée à son insu par sa femme
    • Les visiteurs du phare n’ont pas été gênés
    • Le directeur du Smiddest [le syndicat d'économie mixte qui gère le phare] était informé

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