La PMA fait débat. Et au lendemain de la manifestation pro-mariage pour tous, partisans et détracteurs de la procréation médicalement assistée ont rivalisé de déclarations choc.
C’est notamment le cas de Rachida Dati, eurodéputée UMP proche de Jean-François Copé qui s’est livrée à l’exercice de dénonciation de la PMA, lundi 17 décembre sur Radio Classique et Public Sénat.
Pour celle qui rêve de conquérir Paris en 2014, avec la PMA "on considère que le corps de la femme est une marchandise comme une autre" :
Je vous invite à lire des rapports notamment que j’ai lus sur la procréation médicalement assistée qui a abouti à la gestation pour autrui. En fait, les mères porteuses.
C’est devenu … on considère que le corps de la femme est une marchandise comme une autre, et ça devient des distributeurs automatiques d’enfants.
Je ne veux pas que dans mon pays les femmes deviennent des distributeurs automatiques d’enfants !
A l’inverse des positions de Rachida Dati, il y a celle de Pierre Bergé. L’homme d’affaire, président du Sidaction et propriétaire de Têtu, est cité dans Le Figaro de ce lundi, en tant que défenseur de la PMA, de la GPA et de l’adoption.
Ainsi déclare-t-il au quotidien :
Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi, je suis pour toutes les libertés.
Et d’ajouter, s’aventurant dans une comparaison entre le ventre de la mère et les bras de l’ouvrier :
Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?
C’est faire un distinguo qui est choquant.
Ce lundi, sur D8, l'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'est également exprimée sur le sujet de la PMA, estimant "qu'on ne loue pas son utérus" :
.@r_bachelot : "On ne loue pas son utérus pour porter un enfant !"#LeGrand8 — Le Grand 8 (@LeGrand8D8) December 17, 2012