Pierre de Saintignon "ne souhaite pas" voir Emmanuel Macron s’impliquer dans sa campagne

Publié à 09h38, le 30 octobre 2015 , Modifié à 09h38, le 30 octobre 2015

Pierre de Saintignon "ne souhaite pas" voir Emmanuel Macron s’impliquer dans sa campagne

BIS REPETITA - Proche de Martine Aubry, Pierre de Saintignon n’est pas, et ce n’est pas une surprise, le plus grand fan socialiste d’Emmanuel Macron. Et s’il avait déjà laissé entendre qu’il ne souhaitait pas forcément voir de ministres venir le soutenir pour sa campagne des régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et notamment le ministre de l’Economie, le candidat PS opposé à Marine Le Pen (FN) et Xavier Bertrand (LR), entre autres, le dit pour la première fois face caméra. Pour qu’il n’y ait pas de méprise.

Invité d’iTélé ce vendredi 30 octobre, Pierre de Saintignon se fait on ne peut plus clair quand Bruce Toussaint lui soumet l’idée qu’Emmanuel Macron vienne s’impliquer dans sa campagne : c’est niet. Il dit :

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Ça, très clairement, je ne le souhaite pas. Je serais obligé de lui dire avec une très grande sincérité, que les fonctionnaires de notre pays font un travail formidable. Je serais obligé de lui dire qu’en 2002, quand la loi des 35 heures s’applique, au terme de l’année, c’est +2 milliards d’heure de travail. Et puis lui dire que la réforme du code du travail, ce n’est pas une bonne idée.

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Et de poursuivre, entonnant le couplet du "mieux vaut seul que mal accompagné" :

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Qu’il travaille là où il est, je le dis avec respect, comme pour chacun des ministres, mais sincèrement, je préfère être seul dans ma région avec et au milieu de nos concitoyens.

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Un passage isolé par le Lab :


Des propos peu ou prou similaires à ceux tenus auprès de L’Express. Dans l’hebdomadaire, Pierre de Saintignon affirmait déjà "ne pas souhaiter du tout qu’Emmanuel Macron vienne faire campagne ici" .

Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis sait la répulsion que peut provoquer Emmanuel Macron dans une partie de l’électorat de gauche. C’est pourquoi le patron de Solférino n’est pas super chaud pour que le ministre de Bercy fasse des meetings pour les régionales. A quelques exceptions près puisque, d’après "un responsable socialiste", l’ancien conseiller élyséen de François Hollande a été sollicité pour soutenir les candidats socialistes "dans une ou deux régions". Et ce ne sera pas dans le Nord.

Du rab sur le Lab

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