CHUT ! - Le premier flic de France irrite sur sa gauche. Inquiet de la montée de violence dans les conflits sociaux, le ministre de l'Intérieur déclarait mardi 5 février sur BFM TV qu'"il n'y a pas de place pour la violence", et prévenait les salariés en colère:
On ne peut pas admettre qu'on cherche à casser l'outil de travail, à briser des mobiliser urbains, qu'on s'attaque à des édifices publics, qu'on lance des boulons sur des policiers.
Inadmissible pour Pierre Laurent. Interrogé sur LCI vendredi 8 février, le secrétaire national du Parti Communiste Français trouve les propos du ministre de l'Intérieur "scandaleux" et se dit "profondément choqué". Il déclare:
Il aurait mieux fait de se taire, le jour où il a dit ça.
Avant de préciser que Manuel Valls ferait mieux d'écouter ces salariés, grâce auxquels il est aujourd'hui ministre:
Manuel Valls doit sa place à ces salariés, ces ouvriers-là. Si le gouvernement est en place c'est parce que le monde du travail a voulu se débarasser de Nicolas Sarkozy. Les accuser aujourd'hui de vouloir casser l'outil de travail alors qu'ils sont précisément en train de le défendre contre ceux qui veulent fermer les usines, c'est parfaitement scandaleux.
Ce n'est pas la première fois que le secrétaire national du Parti Communiste s'en prend à Manuel Valls. En octobre dernier, Pierre Laurent déclarait:
Manuel Valls ne mène pas une politique de gauche, pour l'instant. La manière dont il a entamé le quinquennat sur l'affaire des roms est parfaitement scandaleuse et inefficace.
Un amour vache que le ministre de l'intérieur rend bien à la gauche de la gauche. Pour rappel, interrogé en novembre 2012 sur l'hypothèse Mélenchon à Matignon, Manuel Valls répondait: "Plutôt rêver. C'est bientôt Noël."