Pierre Moscovici, Valérie Pécresse, Malek Boutih et Jean-François Copé: le multiplex du 9 février

Publié à 18h08, le 09 février 2014 , Modifié à 19h37, le 09 février 2014

Pierre Moscovici, Valérie Pécresse, Malek Boutih et Jean-François Copé: le multiplex du 9 février

Un ministre, une députée UMP qui aspire à devenir la présidente de la région Ile-de-France, un député PS qui a demandé le départ de Jean-Marc Ayrault, et le président de l'UMP: tel est le programme du multiplex politique de ce 9 février.

Le Lab vous propose ses morceaux choisis des émmissions politiques du jour.

Malek Boutih sur France 5 :

# Manif pour tous: les musulmans aussi

Pour qualifier la Manif pour tous, Bruno Le Roux parle de "manifestants sortis de la messe ". Mais il oublie qu'une partie de ceux qui se mobilisent contre les réformes familiales sont de confession musulmane.

Malek Boutih, député PS de l'Essonne, voit des "convergences" dans les combats des catholiques et des musulmans de France :

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Les religions s'affrontent du soir au matin. Il y a beaucoup de guerres dans le monde à cause des religions. Mais elles sont capables de s'allier sur un certain nombre de débats. En général, tout ce qui touche aux moeurs, à l'avortement,; à l'homosexualité.

C'est pas anormal de ce point de vue-là qu'une frange assez radicale et assez engagée de musulmans rejoigne une frange radicale et engagée de catholiques. On voit qu'il y a une convergence.

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# Tintin au Congo

Le gouvernement s'apprête à parler, à nouveau, d'intégration . A la faveur d'un rapport sur le sujet, Matignon compte réfléchir sur de meilleurs moyens d'intégrer les jeunes générations issues de l'immigration. A cette occasion, un "commissariat à l'Intégration républicaine" va être mis en place selonLibération.

Malek Boutih ricane en apprenant le nom de ce commissariat :

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Honnêtement, un haut commissariat, ça fait un peu Tintin au Congo. C'est complètement décalé. L'attente aujourd'hui, sur ce sujet-là, elle se fixe autour de deux points essentiels. Le premier, les générations de nouveaux français attendent que ce pays redémarre économiquement. [...]

Et deux: la lutte contre la ghettoïsation. Le fait que dans nos territoires, on a de plus en plus de villes et de quartiers où on retrrouve toutes les populations d'origine étrangère.

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"Il doit y avoir une pièce secrète à Matignon où on cache les rapports sur l'immigration", ironise par la suite Malek Boutih.

Valérie Pécresse sur BFM TV :

# Arrête avec Sarkozy, Bernie

"Nicolas Sarkozy sera candidat, je vous le dis." Alors que Bernadette Chirac a, à nouveau , assuré que Nicolas Sarkozy serait candidat en 2017, Valérie Pécresse exprime une certaine lassitude devant ce genre de déclarations. La députée UMP des Yvelines, invitée de BFM Politique, estime même que l'ancienne Première dame prend ses "désirs pour des réalités" :

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Ce sera la décision de Nicolas Sarkozy lui-même. Je ne pense pas qu'elle soit priseau jour où nous nous parlons.

Bernadette Chirac prend sans doute ses désirs pour des réalités aussi. Bernadette Chirac a toujours eu une immense affection pour Nicolas Sarkozy, ça ne date pas d'hier. Mais le sujet aujourd'hui, il n'est pas vraiment là. Il est plutôt à comment l'UMP réussit à montrer le visage de l'unité.

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Pierre Moscovici sur France 24 et France Inter :

#TREMBLE, GOOGLE !

A l'occasion de son voyage aux Etats-Unis à partir du 10 février, François Hollande aura l'occasion de s'entretenir avec les dirigeants de Google, Facebook et Twitter. Le groupe Google serait sur le point de subir un redressement fiscal d'un milliard d'euros en France.

Ambiance ambiance ? Le ministre de l'Economie annonce en tout cas une "confrontation" :

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Il y aura une confrontation directe. Il y aura une rencontre entre le président de la République et ces géants de l’Internet. Qui sont très riches.

Et au fond vous savez, tout ça s’insère dans une stratégie de notre part. Nous, nous disons que le fait que ces entreprises aient une activité en France est une très bonne chose, c’est naturellement ce que souhaitent les consommateurs, les citoyens.

Deuxièmement, nous disons que l’optimisation fiscale de ces groupes-là ne sont pas acceptables.

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Jean-François Copé sur RTL et LCI :

# NE PARLONS PAS DE PAU

On a trouvé la question qu'il ne fallait pas poserà Jean-François Copé: "souhaitez-vous, oui ou non, la victoire de François Bayrou à Pau ?". Le président de l'UMP refuse de répondre à la question, alors qu'il a accepté le fait que l'UMP ne présente pas de candidat face au président du Modem.

Voilà ce que répond le président de l'UMP à son intervieweur :

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Je ne sais pas, parce que François Bayrou a mis sur sa liste des gens de gauche ! Dont certains avaient dit 'on se réjouit que François Bayrou ait appelé à voter pour François Hollande', alors j'avoue que sur Pau, je suis un petit peu perdu.

Comme ça m'arrive de l'être avec François Bayrou dans un certain nombre des positions qu'il a prises ces dernières années.

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"Pour Pau, je ne dis rien", avait d'abord commenté Jean-François Copé, qui plaidait pour le maintien du candidat de l'UMP dans la ville, Eric Saubatte. Mais voilà: la pression de certains cadres de l'UMP l'ont convaincu à renoncer. Voilà comment le président de l'UMP résume la situation :

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Il est vrai qu'il a été fortement influencé, peut-être affaibli, par le fait qu'un certain nombre de mes amis dont je respecte le point de vue, je pense à Alain Juppé, ou à François Fillon, avaient souhaité que dès le Premier tour, il soit derrière François Bayrou.

J'en ai tiré les conséquences: il n'y a pas d'investiture pour François Bayrou, ni de soutien. Maintenant, c'est Pau, c'est pas dans la statistique. [...]

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