Pilules de 3e et 4e génération : Marisol Touraine et les lobbies pharmaceutiques

Publié à 10h08, le 16 janvier 2013 , Modifié à 10h09, le 16 janvier 2013

Pilules de 3e et 4e génération : Marisol Touraine et les lobbies pharmaceutiques
Marisol Touraine sur i>TELE le 16 janvier 2013 (images i>TELE)

Dans sa politique de prévention contre les pilules de troisième et quatrième génération, Marisol Touraine a discrètement souligné ce 16 janvier sur i>TELE l'intérêt de "certains lobbies", de l'"industrie pharmaceutique" et d'un "certain nombre de médecins"à défendre ces pilules.

Ces derniers s'en prennent à la stratégie de la ministre de la Santé qui a avancé de trois mois la date de déremboursement de ces pilules au 31 mars 2013. Depuis plusieurs jours, elle insiste pour que les femmes ne "paniquent pas" mais également pour que les médecins cessent de prescrire "de manière spontanée" ces pilules car "elles n'apportent rien".

Lorsqu'on lui fait remarquer que certains médecins jugent ses instructions alarmistes et alertent déjà sur une augmentation du nombre d'IVG pour arrêt de la pilule, Marisol Touraine met en doute leur objectivité. Et souligne l'existence d'un lobby sur le sujet :

Un certain nombre de médecins ont défendu la pilule de 3e et 4e génération comme l’ont défendu certains lobbies et l’industrie pharmaceutique ...

Comprenez : leur avis sur la question n'est pas neutre donc méfiance.

Parmi ces médecins dans le viseur de la ministre, on trouve le professeur Nisand, gynécologue au CHU de Strasbourg et auteur d'une tribune dans L'Express le 15 janvier. Il y accuse Marisol Touraine d'être à l'origine d'une "crise sanitaire" et assure que "les premières IVG après arrêt intempestif de la pilule viennent d'arriver dans les services hospitaliers".

La ministre de la Santé lui répond y être "extrêmement attentive" et insiste :

Cette pilule n’apporte rien par rapport à la pilule de 2e génération, il n’y a donc pas de raison de la prescrire de manière spontanée, de première intention.

Un mouvement est en train de s’opérer, on assiste à davantage de prescriptions de pilules de 2e générationaujourd’hui qu’il y a quelques semaines.

Du rab sur le Lab

PlusPlus