Pas d'impôt, pas de sécu. C'est l'une des pistes que vont explorer les députés socialistes à l'occasion d'un groupe de travail sur l'exil fiscal. L'idée : celui qui part payer ses impôts ailleurs ne doit plus profiter des avantages de l'Hexagone, notamment de son système de soin.
La création de ce groupe a été annoncée par Bruno Le Roux le 12 décembre, quelques jours après la nouvelle du départ de Gérard Depardieu en Belgique. Ce 17 décembre, le président des socialistes à l'Assemblée précise ses idées à l'occasion du Talk Orange-Le Figaro:
Nous avons créé un groupe de travail sur les exilés fiscaux pour faire des propositions avant la prochaine loi de finances.
Par exemple, quand on part payer ses impôts ailleurs, qu’on ne puisse plus non plus bénéficier de ce qui fait la force de notre République : notre système de santé, de soin ... Il y a des avantages que l’on ne peut pas considérer comme acquis à partir du moment où on part payer ses impôts ailleurs.
C'est Yann Galut qui a été désigné à la tête de ce groupe de travail, député initiateur d'une proposition choc sur le sujet. Il propose en effet de déchoir de la nationalité française les exilés fiscaux si ceux-ci ne règlent pas la différence entre les impôts payés ailleurs et ceux qu'ils auraient acquitté en France.
Néanmoins, Bruno Le Roux a précisé qu'il était en désaccord avec cette idée. Elle ne devrait donc pas faire partie des pistes sérieuses de travail du groupe PS.
[Edit 13h40] Yann Galut précise au Lab que son idée de déchéance de nationalité était une "provocation" pour répondre à celle de l'acteur et qu'il n'en sera pas question dans son groupe de travail :
@lelab_e1 je vous confirme que la déchéance était une provocation à la provocat de #Depardieu et qu'elle n'est pas à l'ODJ du G de travail
— Yann Galut (@yanngalut) Décembre 17, 2012