Aphatie : accordez-lui le droit à l'oubli

Publié à 16h56, le 16 avril 2012 , Modifié à 17h15, le 16 avril 2012

Aphatie : accordez-lui le droit à l'oubli
Jean-Michel Aphatie (Maxppp)

Après son l'altercation avec Nicolas Dupont-Aignan sur le plateau du Grand Journal le 13 avril, Jean-Michel Aphatie s'est fendu d'un billet de blog ... Pour le retirer quelques minutes plus tard.

Un droit au retrait quasiment impossible sur Internet qui stocke et ressort tout.

Depuis, notre blogueur Guy Birenbaum s'interroge : "Ca ne vous ennuie pas, parfois, ce caractère imprescriptible et cette totale impossibilité de retirer ce que l'on a dit, écrit ou montré ?"

  1. Droit au retrait

    Je me demande...

    Je sais bien que le Web est sans pitié.

    Mais mais mais...

    Ce matin, j'ai relevé comme d'autres qu'après l'avoir publié, Jean-Michel Aphatie a retiré un billet qu'il avait publié sur son blog sur RTL.fr.

    Un billet que j'ai lu tout de suite et que j'ai tweeté, pour le diffuser, après qu'il l'ait fait lui-même.

    Aphatie y évoquait l'esclandre sur le plateau du Grand Journal avec Nicolas Dupont-Aignan ; et j'en avais tiré cette phrase : "Combien je gagne ? Plus que le smic, c’est sûr. Moins que vous ne le pensez, c’est sûr aussi". Aphatie rajoutait même : "Je répondrai à cette question quand la loi m’en fera obligation, ce qui n’est pas le cas pour l’instant".

    Puis, le texte a disparu et le tweet d'Aphatie y renvoyant aussi.

    Je l'ai regretté sur le moment.

    Mais maintenant que des sites évoquent ce retrait et que certains linkent vers le texte évidemment toujours accessible (l'Internet n'oublie pas grand chose) je vais poser une question qui fâche.

    N'a-t-on pas le droit d'écrire un texte, de le publier et de le retirer de son plein gré ?

    Ne poussez pas de cris, ça peut nous arriver à tous !

    Il y a quelques temps, j'ai publié une photo dans mon "épicerie" et je l'ai regretté peu après.  

    Je l'ai donc retirée et je m'en suis expliqué ici .

    Bien sûr, sur cet Internet qui n'oublie rien, ni personne, c'est techniquement inutile d'agir comme l'a fait Aphatie et il devrait le savoir depuis le temps qu'il blogue. Quant à moi, pas la peine de m'expliquer l'effet Streisand, merci.

    Mais, quand même, au delà de cette histoire précise, ça ne vous ennuie pas, parfois, ce caractère imprescriptible et cette totale impossibilité de retirer ce que l'on a dit, écrit ou montré ?

    N'est-il pas autorisé, possible, admissible, de ne plus être d'accord avec soi même ou avec ce que l'on a pu écrire, sous le coup de la colère ou de l'émotion ?

    Des sentiments que chacun (qu'on soit d'accord ou pas avec lui) devrait pouvoir gérer comme il l'entend, sans avoir à s'inquiéter des traces qui resteront de ses "émois".

    Je sais bien que ce que j'écris ici ne sera pas populaire, mais je vous avoue que je me dis de plus en plus souvent que sans la marche arrière on finit forcément un jour dans un mur.

Du rab sur le Lab

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