Elles sont toutes les deux à l’affiche des élections municipales de mars 2014 à Paris. Mais laquelle des deux dispose de la plus grande notoriété ? Entre la candidate socialiste Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, la prétendante de l’UMP, la bataille fait rage. Et la question de leur popularité respective est posée.
Invitée de l’émission de Public Sénat, "Déshabillons-les", diffusée le 6 novembre, l’adjointe de Bertrand Delanoë doute de la notoriété nationale de sa concurrente.
Selon elle, Nathalie Kosciusko-Morizet a beau avoir été ministre puis porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, c’est son entrée en campagne pour la mairie de Paris qui lui a conféré une visibilité.
Ainsi, quand il lui est demandé si elle n’a pas endossé le costume de l’outsider et que NKM dispose d’une plus forte reconnaissance auprès du grand public, Anne Hidalgo rétorque :
Je n’ai pas le sentiment que ce soit tout à fait ça.
Il y a eu une entrée en campagne très médiatisée de mon adversaire mais pour autant on ne peut pas dire qu'à l'époque les sondages marquaient qu'elle était nationalement connue.
Et d’ajouter, affirmative :
Elle a utilisé son entrée en campagne pour se faire connaitre nationalement.
Une critique dans laquelle on peut déceler l’un des angles d’attaque du PS à Paris : Nathalie Kosciusko-Morizet vise l’hôtel de Ville de la capitale pour s’installer comme une prétendante à l’Elysée en 2017.
En avril 2013, en pleine campagne pour l’investiture UMP, l’ancienne ministre, députée de l’Essonne, déclarait :
Je veux préciser que je n'ai pas l'intention de m'excuser d'être ce que je suis, de m'excuser de mon expérience de maire de banlieue, de mon expérience de ministre du Numérique, du Transport, du Logement, d'avoir mis en œuvre le Grenelle de l'environnement.
BONUS TRACK : NKM et "la brutalité de Sarkozy"
Invitée des Echos, le 8 novembre, Anne Hidalgo a reproché à sa rivale d’être dans la même "logique" que Nicolas Sarkozy : la brutalité.
Alors, après avoir, elle et son équipe, raillé "la légèreté" du programme de Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate du PS ajoute :
Madame Kosciusko-Morizet est très dans cette logique de Nicolas Sarkozy dont elle a été la porte-parole, à savoir une forme de brutalité dans la gestion du changement. Je souhaite, pour beaucoup de sujets, passer par de la concertation, de la discussion, de l’adhésion des différents acteurs. (…) Il faut conduire ces sujets en concertation, et pas avec brutalité comme elle semble le proposer.