"A droite comme à gauche les indépendantistes corses bénéficient de complicités." Au lendemain d'un nouvel assassinat retentissant en Corse, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l'Intérieur, a jugé à la caméra de Public Sénat qu'il existait des complicités entre les politiques et les indépendantistes corses.
Pour lui, une intervention en Corse suppose de rompre avec ces "complicités" :
Cela suppose déjà que les complicités dont bénéficient les indépendantistes corses cessent dans tous les milieux, y compris politiques, qu’il n’y ait plus de complaisances. Si cette attitude avait été tenue, il y a très longtemps qu’on ne parlerait plus de ce problème.
Le Che, président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen, attaque aussi la presse et particulièrement le quotidien du soir :
Le Monde, et particulièrement au temps où M. Colombani en était le directeur, a toujours soutenu les thèses indépendantistes.
Pour l'ancien ministre de l'Intérieur, ce qui compte, c'est la "volonté politique au sommet". En 2000, lui avait quitté le gouvernement Jospin suite à un désaccord avec les "accords de Matignon", fixant le statut de la Corse.
Le gouvernement actuel va élaborer une directive de politique pénale spécifique à la Corse. Comme il l'a fait récemment pour lutter contre la criminalité à Marseille, Jean-Marc Ayrault, va faire des propositions notamment sur "la stratégie globale de lutte" contre la criminalité sur l'île de beauté.