Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, Dominique Lefebvre, député socialiste du Val d'Oise, est l'un des seuls à prendre la défense de l'ancien ministre dont il est resté très proche. C'est ainsi lui qui s'est dit inquiet pour un "homme d'une grande fragilité" lorsque les désaveux du président et du Premier ministre sont tombés.
Sur BFMTV ce 11 avril, Dominique Lefebvre va plus loin en affirmant que la parole de son ami pourrait en déranger plus d'un :
"Il a eu une expression qui est : "Je vis une période un peu moyenâgeuse."
Effectivement je crois que beaucoup auraient intérêt à ce qu'il soit brûlé sur un bûcher, tout simplement parce que les vérités qu'il pourrait dire peuvent déranger.
"
Interrogé dans la foulée sur un autre sujet concernant Jérôme Cahuzac, Dominique Lefebvre n'ira pas plus loin dans ses soupçons.
Plus tôt dans l'interview, il avait cependant mis François Hollande, son Premier ministre et ses ministres hors de cause dans l'affaire, arguant qu'ils ne "pouvaient pas"être au courant du compte caché :
"Si quelqu'un d'aussi proche que moi de Jérôme Cahuzac ne savait pas, c'est qu'aucune autorité de l'Etat ne pouvait savoir.
"
Quant à Jérôme Cahuzac, il lui aurait effectivement parlé de Pierre Moscovici - accusé ce 11 avril par Valeurs actuelles de "savoir" pour le compte en Suisse dès décembre 2012 - mais pour le dédouaner :
"Il m’en a parlé [de Pierre Moscovici, ndlr]. Comme il a reconnu ses fautes, il a indiqué qu’il les portait seul.
Je crois qu'il les portera seul et que c'est la vérité.
"
Dominique Lefebvre a également confirmé que Jérôme Cahuzac changeait de domicile tous les deux jours, comme il l'a raconté à La Dépêche du Midi ce 11 avril et qu'il n'avait pas pris de décision sur son retour, ou non, à l'Assemblée nationale.