Homoparentalité : Collomb dénonce le risque d’une "dangereuse […] marchandisation des corps "

Publié à 10h00, le 06 décembre 2012 , Modifié à 11h49, le 06 décembre 2012

Homoparentalité : Collomb dénonce le risque d’une "dangereuse […] marchandisation des corps "
Gérard Collomb, le 4 décembre 2012. (MaxPPP)

RÉTICENCE - Gérard Collomb a fait part ce jeudi 6 décembre de ses "interrogations" sur le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Argumentant contre la procréation médicale assistée (PMA), le maire socialiste de Lyon redoute "une évolution de la société qui peut être un peu dangereuse".

Interrogé sur les ondes de France Inter, par un auditeur lyonnais, l'élu lyonnais rappelle qu'il fut longtemps contre le mariage homo, qu'il a désormais "franchi un pas" et recommande "d'aller dans ce sens là" mais qu'il conserve un "certain nombres d'interrogations" :

On va permettre effectivement le mariage.

Demain, on voit bien qu'il y a des gens qui disent il faut permettre l'adoption.

Et puis, demain, la procréation assistée.

Et demain, vous avez un risque de marchandisation des corps. 

L'ancien député devenu sénateur indique qu'il votera "sans doute" pour cette proposition de loi qui sera examinée fin janvier mais veut "regarder dans le détail la façon dont le texte évoluera".

Gérard Collomb, qui a récemment fait entendre sa petite musique sur le  cumul des mandats et fait la leçon à François Hollande sur la crise, poursuit :

Le problème de l'homoparentalité va faire qu'il y aura derrière de plus en plus de gens qui voudront, vivant en couple, avoir des enfants.

Et vous aurez un phénomène d'accélération de ce type de commerce qui aujourd'hui est totalement marginal mais qui demain va devenir plus important. 

[...]

Des gens qui ont des moyens financiers élevés vont demander à des femmes qu'ils paieront de pouvoir porter un enfant pour eux. 

C'est une évolution de la société qui peut être un peu dangereuse.

Un argument utilisé par Marc Le Fur, à l'Assemblée, qui déclarait, le 28 novembre, lors des questions au gouvernement : "Est-ce bien le moment de dire que l’enfant est pour certains simplement un produit de consommation ?"

Une crainte également exprimée par André Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors d'une visite au Vatican.

Du rab sur le Lab

PlusPlus