BATAILLE DE L'UMP - Henri Guaino dénonce ce vendredi 14 septembre sur les ondes de Radio Classique des statuts de l'UMP "absurdes pour ne pas dire débiles".
L'ancienne plume de Nicolas Sarkozy devenue député UMP des Yvelines et candidat à la présidence du parti accuse également "plein de gens dans les fédérations" de "triche[r]".
"Nos statuts sont absurdes pour ne pas dire débiles"
C'est déjà un exercice râté. L'exemple donné n'est pas bon.
Invité vendredi 14 septembre de Radio Classique et Public Sénat, le député UMP Henri Guaino s'est montré très critique sur l'organisation de l'élection du président de l'UMP. Fonction à laquelle il est candidat.
Nous ne sommes pas exemplaires. Nos statuts, qui ont été faits il y a dix ans sont absurdes pour ne pas dire débiles.
Tout le monde le dit. Mais pour les changer, il faudrait un congrès. Depuis dix ans, cette procédure n'a jamais été utilisée alors personne ne faisait attention à ce qu'il y avait dedans. Et maintenant on ne peut pas faire le congrès avant le congrès.
"Il y a des plein de gens dans les fédérations qui trichent" accuse également l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Et Henri Guaino donne un exemple :
L'autre jour, c'était à Nice [dont le maire est Christian Estrosi, ndlr] . Quelqu'un rentre dans la permanence de l'UMP, demande un bulletin pour le remplir à mon nom. On lui donne un bulletin avec un nom déjà inscrit. On refuse de lui en donner un vierge.
Pour prétendre à la présidence de l'UMP, tout candidat doit recueillir 7.924 parrainages d'adhérents à jour de cotisation au 30 juin et issus de dix fédérations différentes. Soit 3%, selon l'UMP, des militants.
Le 6 septembre, Henri Guaino se plaignait sur Canal Plus de ne pas pouvoir, techniquement, réunir le faire :
C’est impossible d’aller chercher 8.000 parrainages en dix jours en allant sur le terrain, en allant les chercher un par un !
Au moment de déclarer sa candidature, le 3 septembre, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy dénonçait déjà :
C’est fou ! Comment peut-on dire être dans un système démocratique s’il n’y a que deux candidats [François Fillon et Jean-François Copé, ndlr] dans une élection ?