Le traité européen, Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de gauche, est contre. Contre car il refuse une Europe de l'austérité. Il a mené une manifestation dans ce sens dimanche 30 septembre.
Et pour illustrer sa dangerosité, il use d'un argument surprenant, distillé tout au long de l'interview sur France inter, ce lundi 1er octobre : l'objectif de la réduction des dépenses publiques entraînerait une fermeture des services hospitaliers qui entraînerait à leur tour maladies et baisse de l'espérance de vie.
Face au journaliste Patrick Cohen, Jean-Luc Mélenchon martèle que l'austérité mène "tout droit au désastre" et surtout pas à l'objectif d'équilibre des dépenses publiques :
"La réalité c’est partout la contraction de la dépense publique, partout la destruction des services publics, partout la régression des prestations sociales."
Et, pour Jean-Luc Mélenchon, qui dit destruction des services publics et régression des prestations sociales, dit, in fine, diminution de l'espérance de vie.
Il embraye alors, affirmant :
"Je vous signale, pour le cas où cette information ne serait pas venue à l'oreille de vos auditeurs, que dans huit pays d’Europe, l'espérance de vie a reculé.
Et où en particulier ? en Allemagne, ce qui nous est présenté comme un modèle !
Peut être qu’il serait temps de se rendre compte que il y a quelque chose qui ne tourne pas rond."
La démonstration de Jean-Luc Mélenchon est la suivante :
"Quand on contracte la demande publique [par une politique d'austérité, ndlr], l'investissement privé ne prend pas le relais, donc les déficits se creusent, donc les coûts sociaux augmentent du fait du chômage, du fait des maladies, de tout ce qui se répand dans la société [...]"
Il poursuit :
"L’austérité engendre l’austérité et rien d’autre. Voilà la vérité économique.
Ca veut dire qu'à la fin de l’année [...] il y aura plusieurs dizaines de services hospitaliers de fermés, il y aura des centaines et des centaines de services publics qui vont fermer.
Voilà ce qu’ils va se passer. Et après on va m’expliquer que c’est comme ça qu’on rétablit l’équilibre des comptes. Bien sûr que non."