Pour Jean-Pierre Raffarin, l’UMP "n’est pas prête" à gouverner

Publié à 14h56, le 04 avril 2013 , Modifié à 14h56, le 04 avril 2013

Pour Jean-Pierre Raffarin, l’UMP "n’est pas prête" à gouverner
Jean-Pierre Raffarin. (Reuters)

LA VOIX DU SAGE – "L’air est irrespirable à Paris." C’est par ce constat cruel que Jean-Pierre Raffarin débute, jeudi 4 avril, un billet de blog expliquant qu’il part trois jours en Chine pour "conduire une délégation de chefs d’entreprises européens".

Car la crise politique issue de l’affaire Cahuzac ou de la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse mêlée à la crise économique l’inquiète. Et ce n’est pas l’état actuel de l’UMP qui pourra le rassurer.

Pour l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui se positionne comme un sage au sein de son parti et n’hésite pas, par exemple, à revendiquer un droit d’inventaire du quinquennat Sarkozy, l’UMP n’est pas apte, aujourd’hui, à gérer la gouvernance du pouvoir.

C’est le message, limpide, qu’il a fait passer, mercredi 3 avril sur LCP. Invité de Questions d’actu, le sénateur de la Vienne, interrogé sur l’éventualité d’un retour prochain de l’UMP en cas d’aggravation de la crise politique et économique qui frappe la France, juge son parti "en convalescence" :

Je ne crois pas que l’UMP soit prête. Très franchement on est en convalescence.

Donc maintenant on travaille, on se parle. Nos réunions sont intéressantes. La réforme des statuts avance bien. On a bien progressé.

Relancé par le journaliste qui précise sa question : "l’UMP est-elle prête à gouverner ?", il rétorque, grave :

J’ai bien compris, c’est pour ça que je réponds que l’on n’est pas prêt.

Je ne souhaite pas personnellement de crise politique. Je ne crois pas que dans une crise économique, l’intérêt de la France soit une crise politique.

Et de développer son inquiétude de voir "les extrêmes" prendre du poids dans ce contexte particulier : 

Je souhaite l’intérêt de mon pays. Si on ne veut pas que les extrêmes, le Front de droite (sic) ou le Front de gauche, soient à un moment les acteurs principaux d’un système, il faut être vigilant sur l’équilibre républicain.

 

Du rab sur le Lab

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