OPERATION DÉFENSE X2 -"J'ai été mis en cause d'une façon que je considère assez indigne, avec des arrière pensées évidentes". Voilà ce qu'affirme Pierre Moscovici, ce jeudi 4 avril, au sujet de l'affaire Cahuzac.
Une nouvelle offensive dans sa stratégie de défense, déjà développée depuis mercredi 3 avril dans plusieurs interventions . Le ministre de l'Economie se sent visé à son tour après la mise en examen de son ancien collègue, Jérôme Cahuzac.
"Sa responsabilité (celle de Pierre Moscovici, ndlr) est considérable. Ils ont utilisé les moyens de l'Etat pour tenter de blanchir un copain, alors que la justice enquêtait déjà", a lancé Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart sur RMC mercredi 3 avril. "François Hollande a laissé Pierre Moscovici se servir de l'Etat, faire une vraie manipulation avec sa demande à la Suisse", a jugé Laurent Mauduit, autre journaliste du site d'information sur Canal Plus ce jeudi.
La droite aussi vise le ministre. Pierre Moscovici a dû répondre à deux questions à ce sujet lors des questions au gouvernement du mercredi 3 avril.
Et ce jeudi, c'est Rachida Dati qui revenait à l'attaque sur France Info :
"Il y a des questions auxquelles François Hollande, Jean-Marc Ayrault et surtout Pierre Moscovici doivent répondre. Il n'a pas répondu aux questions posées, notamment par Christian Jacob.
Quelles sont ces questions .... est ce que Pierre Moscovici a protégé Jérôme Cahuzac ? Il demande des renseignements à la Suisse en orientant la question."
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Le ministre se défend de toute manipulation et considère avoir agi "de façon exemplaire" :
"Ce sont des polémiques qui sont assez indignes de la part de la droite qui ferait mieux de temps en temps d'être un peu plus pudique, quand on sait ce qui peut elle-même la frapper ici ou là.
(...)
Si on veut cesser les mises en cause stupides, commençons par l'examen des faits, qui est limpide."
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Jusqu'à présent, Pierre Moscovici répondait aux critiques en détaillant son action, qu'il considère comme juste. Le ministre explique qu'il a demandé aux autorités suisses d'enquêter sur la situation bancaire de Jérôme Cahuzac, à partir de 2006 dans la banque UBS. Et assure avoir transmis l'ensemble du dossier aux assemblées.